A Lubumbashi, Kabila marque le procès Katumbi à l’italienne

Présent à Lubumbashi, capitale du Haut-Katanga et théâtre du procès en appel de l’opposant congolais Moïse Katumbi, le président Joseph Kabila parait suivre de près la situation de cette saga judiciaire. 

Un marquage à la culotte, ou plutôt « à l’italienne ». Joseph Kabila a mis cap depuis le week-end sur la ville cuprifère, où il s’est offert un bain de foule, comme pour prouver sa suprématie dans cette ville disputée; tout en y restant et vaquant calmement à ses occupations du garant de la nation.

Le Président, qui est depuis rejoint par le ministre de la Justice, Alexis Thambwe, alors qu’il se trimballait déjà avec son incontournable Directeur de cabinet Néhémie Mwilanya, atterrit étrangement au moment où le procès de l’opposant Moïse Katumbi revient au devant de la scène politique.

En effet, c’est ce mercredi 19 juillet que le tribunal de grande instance de Lubumbashi doit examiner en appel l’affaire opposant Moïse Katumbi au grecque Alexender Stoupis, une affaire de spoliation d’un bien immobilier pour laquelle Moïse Katumbi a été condamné en juin 2016 à trois ans de prison ferme.

Mardi, l’ancien gouverneur du Katanga a été convoqué au tribunal, à Lubumbashi, alors qu’il se trouve toujours en exil depuis plus d’une année. « Mais en appel, sa comparution personnelle n’est pas obligatoire« , explique une source judiciaire.

Dans ce décor austère, des faits étranges ont lieu. D’abord, le remplacement d’un des trois juges du procès.  Jacques Mbuyi, aurait  été admis dans l’un des hôpitaux de Lubumbashi où il se trouverait actuellement entre la vie et la mort. « Dans la profession, il est reconnu pour sa grande indépendance et pour sa ferme opposition contre toute tentative d’instrumentalisation de la Justice.« , affirme le site Afrik.com, qui confirme la nouvelle.

Selon le site d’informations africaines, c’est dans la nuit de mardi 18 à mercredi 19 juillet, que le domicile du juge congolais a été la cible de tirs par arme à feu. « Huit impacts de balle ont été relevés à son domicile« , annonce Afrik.com.

Une information que semble ne pas avoir le Porte-parole du gouvernement, le ministre Lambert Mende, qui écarte toute collusion avec le procès. « Il n’y a aucun lien entre attaque de bandits et un procès« , dit-il à POLITICO.CD, tout en disant ne pas avoir d’informations à ce sujet.

Au tribunal, le juge est illico-presto remplacé par un autre, le juge Mbulayi. Un fait que semble dénoncer l’opposition, qui accuse ce dernier d’être un proche de… Néhémie Mwilanya! A l’ouverture du procès, les avocats de Moïse Katumbi ont, de suite, récusé le juge concerné.  C’est le début d’une longue journée, et d’une longue aventure qu’il faudra suivre de près.

4 comments
  1. aah les Katangais et dire qu’ils accusaient les Kasaïens d’avoir raffler tout les postes à la Gekamine, la fonction publique; les voilas entrain de chanter et danser pour un Rwandais à qui il donne la paternité, la maternité, l’origine, l,appartenance ethnique, la filiation familiale, la fraternité et la soeurnité (Lol!!!)
    kaka! mutoto wa Katanga! mupresoooo wumelaaaaaaa

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