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Moïse Katumbi: où en est-il avec son retour?

L’opposant congolais, qui a annoncé son retour imminent depuis mi-juin, n’est toujours pas au pays.

Le 16 juin dernier, l’ancien gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi a rendu publique une lettre du Comité des Droits de l’homme de l’ONU adressée à l’un de ses avocats. Dans cette correspondance du 15 juin, l’organe de l’ONU affirme prendre en compte la plainte déposée par ce dernier contre l’Etat congolais, tout en demandant aux autorités congolaises de sécuriser son retour au pays. Dans la foulée, l’opposant congolais annonce son retour « imminent », « le temps de faire mes valises et je rentre« , dit-il à la presse en souriant.

Contre toute attente, le gouvernement congolais, qui a contraint l’opposant à l’exil et s’est longtemps opposé à son retour, change de ton. Le 19 juin, le ministre congolais de la justice, Alexis Thambwe affirme même que Moïse Katumbi était libre de regagner le pays. « Nous avons reçu une note sur son cas du Comité des droits de l’homme de l’ONU, avec des mesures provisoires. Monsieur Katumbi n’a pas un problème avec le Président, ni avec le gouvernement. Il peut rentrer au Congo quand il veut« , a dit M. Thambwe.

Le lendemain, le Procureur Général de la République, Floribert Kabange enfonce le clou. Dans une lettre adressée à l’avocat de Moïse Katumbi, Me Jean Joseph Mukendi, et datée du 20 juin 2017, le PGR annonce retirer à l’ex-gouverneur du Katanga l’autorisation de séjourner à l’étranger pour de raison médicales.

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« J’ai le regret de porter à votre connaissance que votre client n’a pas observé le devoir de réserve lui imposé en ce qui concerne les faits ayant donné lieu à l’instruction du dossier judiciaire en cours Conformément au paragraphe deux de ma lettre n° 3010/RMP.V/041/PGR/MIM/2016 vous adressée en date du 20 mal 2016« , affirme Floribert Kabange.

En effet, Moïse Katumbi a quitté le pays en 2016 pour se faire soigner à l’étranger. Un accord a été trouvé avec les autorités judiciaires, lui interdisant, pendant la durée de son séjour à l’étranger, d’évoquer notamment la procédure en justice contre sa personne.

Néanmoins, durant son long séjour, qualifié depuis d’exil politique, le candidat du G7 à la Présidentielle semble ne s’être conformé à cette exigence. « En vertu du paragraphe trois de la correspondance précitée, je retire à votre client ladite autorisation lui accordée le 20 mai 201[6]. Il est tenu dès réception de la présente à se présenter devant le magistrat instructeur« , annonce le PGR.

Etrangement, c’est du côté de Moïse Katumbi que l’on apprécie peu cette convocation à se présenter devant la justice. « C’est encore un nouveau piège que concoctent les sbires du pouvoir« , confie un proche de l’opposant congolais.  Depuis, aucun signe du retour du candidat du G7 à la Présidentielle.  A Kinshasa, des proches du PGR disent « l’attendre », alors que ceux de l’opposant congolais n’ont pu dire si ce dernier allait bientôt regagner le pays.

3 comments
  1. L’Onu n’a jamais su défendre qui que ce soit sur le territoire congolais .Quant à Moïse Katumbi, le piège est cousu dans du fil blanc et si sa notoriété n’a pas empêché son arrestation au Katanga , les sbires de Kabila savent comment en finir avec lui. La prudence vaut mieux que la naïveté dans un monde es coups bas!

  2. Qu’il revienne en pour découdre avec ses anciens amis!De toutes les façons lui aussi a volé et n’est pas plus crédible que les autres.N’est ce pas lui le bras de Kabila pour brader le congo?

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