Agir! Changer les choses!

A l’occasion du 57ème anniversaire de l’indépendance de notre pays, toute la rédaction de POLITICO.CD adresse cet appel aux compatriotes congolais, du monde entier.

Cinquante-sept ans après l’Indépendance acquise au bout d’interminables luttes, payées du sang de nos compatriotes, notre nation est plus que jamais menacée. Le grand Congo, pensé et rêvé par notre guide, Patrice Emery Lumumba: un Congo prospère, uni et fort, où ses citoyens vivront libres et égaux, n’est plus qu’un lointain souvenir. Le rêve, beau et souverain, est écrasé par le poids des années, de la fatigue d’interminables agressions.

L’histoire de notre nation n’a jamais été décidée par nous-mêmes. Le destin même du Congo n’a jamais semblé nous appartenir. Tant, dans cette histoire semée d’embûches, de gens, des institutions, des nations entières ont tenté de nous imposer une façon de vivre. Une façon de penser. Ils ont aussi tenté de morceler notre pays, de profiter de nos richesses, d’assouvir notre nation et son peuple.

Et pourtant, nous n’avons rien fait. Nous n’avons jamais provoqué ces assauts répétés contre notre liberté. Contre notre existence en tant que peuple souverain. Le plus douloureux, c’est quand ceux des nôtres, nos propres frères, sont tant impliqués dans la confiscation du rêve et du droit souverain de chacun de nous à la liberté. Celle de choisir, de vivre, de se choisir son dirigeant: la liberté de conquérir le bonheur.

Publicité

La véritable  force d’un peuple est mesurée par la façon dont il se lève et fait face à ces moments difficiles, dit-on. La façon dont il s’oppose à l’oppression. Quel que soit son origine: interne ou externe.

Des innocents sont morts dans ce pays. Pas plus tard que hier, pas plus tard qu’aujourd’hui, en ce moment même… les routes du paradis  sont trop remplies d’anges congolais. Ces étudiants, ces jeunes, ces mamans, ces pères… certains réclamaient juste la liberté. La justice. L’égalité. Ils réclamaient les élections. L’alternance démocratique, la fin de la corruption…. Ils ont été réprimés, dans le sang. D’autres, n’ont rien cherché. Ils n’ont provoqué personne. Et pourtant, ils ont été fauchés, par des seigneurs de violences exterminatrices . Oui, les routes du ciel sont inondées d’âmes d’innocents congolais, elles sont pavées du sang d’innocents congolais.

Mais, en ce jour sacré, de l’immortel serment de liberté, tous les Congolais du monde entier, jeunes et vieux; mères et filles, pères et fils, citoyens fiers de cette nation en construction, devrions mettre de côté nos contradictions et nos convictions personnelles, et se lever contre cette fatalité. Jamais, une nation au monde n’a pas connu ce que nous vivons. Telle une épée, plongée dans une fournaise, battue entre le marteau et l’enclume, plongée ensuite dans un froid glacial, pour finir par détenir le pouvoir de vie ou de mort; notre nation doit à présent se relever de ses souffrances, panser ses plaies et avancer.

Donnons-nous la main. Levons nous. Il est temps d’agir. A la jeunesse sacrifiée et qui refuse de l’être, à la génération avant-gardiste, le monde nous regarde. Le monde compte sur nous. L’Afrique compte sur nous. Le Congo a saigné et continue de saigner depuis fort longtemps. Nous sommes un Peuple vaillant, courageux. Nous devons, dans la douleur, aller trouver assez de force pour pardonner. Sans jamais oublier certes. Nous devons composer. Après, certes avoir rendu justice aux martyrs innocents, de notre République à réinventer, à présent. Nous devons s’assembler, se rassembler, derrière une lutte commune, dont seule la nation sera privilégiée. Derrière des idées, loin des hommes, loin des noms.

Nous nous devons, à présent, d’affronter et bannir ceux qui, d’entre-nous, sont dominés par la convoitise, l’amour du matériel et la cupidité. Faire face, s’il le faut, à ceux-là, d’entre-nous, qui privent la République de tout avancement. Ils doivent savoir qu’il n’existe aucun recoin, ni ici au Congo, ni ailleurs,  qui fasse assez sombre, d’où nous ne saurons les extirper et les mettre à la lumière de la vérité, celle de la liberté. Lévons-nous! Pour une révolution permanente. Pour la protection des libertés individuelles, de la démocratie. Changeons ce Congo, changeons les choses.

Ecrit par Litsani Choukran,
Directeur de Publication et Fondateur de POLITICO.CD

9 comments
  1. Merci mon frere pour l’encouragement. Ca fait chaud au coeur ne retombons pas a dand fatalite. Ces imposteurs payeront pour le sang des Congolais. Soyons uni comme un peuple, nous vaincrons.

  2. L’Union fait la Force. Levons-nous et laissons derriere nos divisions streriles et chasse aux postes et gains faciles (au detriment de la bonne gouvernance) qui malheurement definissent notre « crasse politique ».

    Cette Union est le socle de notre victoire contre notre grand ennemi commun du moment, la Confiscation de notre Democratie et donc de notre avenir par un Criminel venu de Dar-es-Salaam (n’ayant decouvert notre Pays qu’en 1997) et une bande d’inciviques.

  3. Trop c’est trop! Nous en avons assez! Congolais levons-nous et libérons-nous de cette impression kabiliste. L’union fait la force. Agissons tous ensemble et ces ennemis du peuple qui nous martyrisent fuiront! Levons-nous et agissons.

    1. Oui, nous en avons la force et le moyen. Il suffit de nous unir et d’ agir comme un seul homme, nous mettrons fin à cette imposture kabiliste

  4. Le jour ce lève sur le Congo. De coeur avec votre combat. Dans l’humble conscience du rôle joué par les puissances occidentales dont je suis et des injustices infligées au peuple congolais en raison de la fascination et des convoitises que ce riche sous-sol a réveillé en nous. Pardon. Merci pour votre courage et votre grandeur d’âme. Nous vous aimons.

  5. Ça c’est un message fort, j’aimerais que tout mes compatriotes congolais comprennent bien votre message. Le moment est arrivé, le temps est venu

  6. Je pense que nous sommes les responsables de nos malheurs , quand on perd un combat, il ne faut être pressé de dire que l’adversaire était plus fort que moi mais commencé par une auto-évaluation , qu’est ce que je me suis bien entrainé, je bien préparé le combat, bref essayez de se remettre en cause.

    Nous avons gaspillés 57 ans de l’indépendance par égoïsme et méchanceté . Comment après 32 ans de dictature de MOBUTU et les résultats tristes de ce système politique, il y a encore des congolais qui pensent qu’il faut laisser un Monsieur 30 ou 40 au pouvoir et surtout que l’échec de ce Monsieur dans la gestion du pays est indiscutable.
    Même s’il était encore avec un mandat , le bilan est tellement mouvais que si nous étions sérieux , il devait démissionner mais maintenant il n’a plus des mandats et un bilan triste mais on trouve des gens qui disent il doit rester pour le développement de notre pays.
    Nous sommes responsables de cette terre, alors agissons comme des responsables.

Comments are closed.

Recevez l'actualité directement dans votre email

En appuyant sur le bouton S'abonner, vous confirmez que vous avez lu et accepté notre Politique de confidentialité et notre Conditions d'utilisation
Publicité

En savoir plus sur Politico.cd

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading