Selon les autorités, sur les 966 détenus que comptait la prison de Béni, il n’en restait plus que 36 dimanche soir. Tous les autres ont disparu après l’attaque menée en début d’après-midi dimanche. Des assaillants, habillés en civil selon les premiers témoignages, ont ouvert le feu sur les gardiens tuant huit personnes. Ils ont ensuite réussi à entrer dans la prison et à libérer presque tous les détenus.
Cependant, Gilbert Kambale, président de la Société civile du Nord-Kivu, affirme avoir lancé des alertes aux autorité dix jours avant, demandant notamment que soit renforcée la sécurité de cette prison centrale de Kangbayi. « Nous avions alerté il y a une dizaine de jours par un communiqué de presse pour dire qu’avec tout ce qui se passe dans d’autres prisons, nous craignons que cela arrive ici à Beni. Nous craignions l’effet de contagions par rapport aux autres prisons qui ont été attaquées« , explique-t-il au micro de la RFI.
M. Kambale fait également savoir que son organisation a rapporté aux autorités l’attaque d’un village par un groupe « mai-mai » à la proximité de Beni. « Il y avait également des tracts pour dire qu’ils voulaient venir libérer les leurs qui étaient en prison [à Beni]« , dit-il, tout en affirmant avoir appelé les autorités à prendre des dispositions et à renforcer la garde autour de la prison de Beni.