13 agents de la MONUSCO pris en otage par des rebelles Sud-Soudanais dans l’Est

Des agents de la Monusco ont été pris en otage par d’anciens rebelles du Soudan du Sud, jusque-là cantonnés à Munigi, à une trentaine de kilomètres de Goma, capitale de la province du Nord-Kivu.

13 agents de la Mission des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUSCO) sont pris en otage par des combattants fidèles au chef rebelle sud-soudanais Riek Machar, dans la province du nord-Kivu, a appris POLITICO.CD des sources onusiennes.

La prise d’otage a intervenu au lendemain du début de rapatriement de ces anciens rebelles dans leur pays d’origine. « Ils [les preneurs d’otages] veulent partir dans un pays tiers [autre que la RDC et le Sud-soudan], en conséquence du départ de huit d’entre eux le vendredi dernier, ils ont dit que si les huit ont pu rentrer au Sud-Soudan, eux ils veulent partir dans un pays tiers », explique Daniel Ruiz, chef de bureau de la Monusco au Nord-Kivu, joint mardi au téléphone par POLITICO.CD.

L’officiel onusien affirme que les négociations sont en cours pour libérer les otages, dont on ignore dans quel état ils se trouvent. « Ils ne veulent pas lâcher les otages jusqu’à ce qu’on les laisse partir dans un pays tiers. On continue à négocier. Pour l’instant, il n’y a pas encore de solution », ajoute-t-il en faisant remarquer que ces derniers n’ont pas de visa pour voyager vers un autre pays.

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Environ 800 combattants de l’Armée populaire de libération du Soudan (APLS) ont été recueillis en RDC par la MONUSCO à la suite d’affrontements à Juba, la capitale du Soudan du Sud. Voyant qu’ils perdaient la bataille contre les soldats du président Salva Kiir, ces hommes fidèles à l’ancien vice-président Riek Machar ont fui avec ce dernier dans le parc national de la Garamba, qui couvre un large pan de territoire dans le nord-est du Congo. Ils ont ensuite été désarmés et cantonnés à Dungu, Bunia, Munigi et Goma, créant des inquiétudes des organisations de la Société civile et celles des auorités congolaises.

Le Soudan du Sud a plongé dans la guerre civile en décembre 2013 quand des combats ont éclaté au sein de l’armée nationale, minée par des dissensions politico-ethniques alimentées par la rivalité entre les deux hommes. Le conflit, notamment marqué par des massacres à caractère ethnique, des viols et des tortures, a fait des dizaines de milliers de morts et plus de 2,3 millions de déplacés.

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