Devenir ministre et mourir!

Le combat d’une vie.
Des opposants dissidents du Rassemblement.

A chaque nouvel arrivant dans ce beau et tant convoité bâtiment le long du fleuve Congo à Kinshasa, que l’on appelle Primature, le même spectacle. Celui d’un jeu de chaise musicale et des courbettes puantes, dénuées de retenue et d’honneur. Bruno Tshibala, l’homme aux  lunettes noires, l’heureux élu de Kabila, n’allait visiblement y échappé.

D’abord des proches. Olenghnakoy Joseph, dont la coiffure légendaire et remarquable à très longue distance, tel le sphinx de Gizeh, point sa crête; son verbe aussi. Sourire d’enfant gâté, il cache à peine son attitude triomphaliste. N’a-t-il parié sur le bon cheval? L’homme à la tête de la dissidence au Rassemblement n’a que faire des multiples  jérémiades des réseaux sociaux. Il y est, il y reste: il y prend le pouvoir. Lui, il est sûr de finir au moins ministre. Ce qui n’est le cas des autres.

En effet, dans ce bal des politiques organisé mardi au grand jour à la Cité de l’Union Africaine, une fois de plus, aux allures d’appels à candidatures, Bruno Tshibala devra trancher qui des chefs coutumiers aux opposants dont le positionnement défit la stabilité du franc congolais, pourront rejoindre le rang convoité des ministrables.

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Puisque Bitakwira, pourquoi pas moi?

Néanmoins, comme souvent dans ces tractations déjà jouées en avance, seuls les « bons » traîtres auront le Graal. Un stage vite-fait au plus intelligent des immeubles dans la capitale congolaise, assorti des frais de missions et d’un statut: celui-ci d’avoir été Ministre. Ca y est, la mort peut venir. Monsieur Kabila devient tout à coup le Président, le Chef de l’Etat, son Excellence. D’un clin d’oeil, le Président congolais n’est plus hors mandat, devient légitime. A ne rien comprendre.

Même les Freddy Kita, jeune, combattant et farouche opposant au régime, qui ont longtemps incarné cette montée en puissance d’une nouvelle génération soucieuse de renouveler une classe politique tant décriée que vieillissante; n’a pas résisté à la tentation.  Diomi Ndongala, son symbolique patron,  n’a-t-il pas trop souffert à Makala? Quatre ans après? L’opposition n’a-t-elle pas failli à le faire libérer? Toujours est-il que le jeune-homme prend son destin en mains. La fameuse politique nuisible de la chaise vide est alors évoquée. Ceux qui restent à côté, pendant que la caravane passe – pour on ne sait où – ont tort.

Comme eux, plusieurs vendront sûrement leurs âmes dans les nuits qui suivent. Joseph Kabila, artisan de ce décor digne des gladiateurs romains, de tout là-haut, où son pouvoir frôle ceux des dieux, peut alors savourer. Pendant ce temps, le pays lui, à l’image de la monnaie nationale, croupit sous les frais d’indemnités de gouvernements entrants et sortants. On s’en fou. Demain s’occupera de soi-même, dit-on.

Cependant, qu’auraient-ils pu faire? Prisonniers des leaders de l’opposition dont certains ont commencé à dire niet depuis Lumumba, clamant du bout de lèvres leur attachement à la dame démocratie, tout en lui étant en réalité aussi fidèles que Joseph Kabila. Ces Freddy Kita doivent vivre en permanente épée de damoclès sur leurs carrières, sous risque de l’imparable « auto-exclusion », dans un pays où les opposants n’ont dans leur tragique fin ni gloire, ni même funérailles…Où leur mémoire sera monnayée ou écraseé par les hommes de Kanyma… où finalement, le Peuple n’aime guère ceux qui, après avoir tout donné, prennent le pouvoir; comme si politique rimait qu’avec opposition, pauvreté jouxtée certes.

LitsaniChoukran,
Le Fondé.

8 comments
  1. ba traitre collabot bokosuka mabe boweli bokozi ya courte dure bande des politichien sans pocition bomeka koya na poto te, boyebi nini ezali kozela bino awa honte a vous bizengi

    1. Donc si Felix etait nomme PM lui ne serait pas collabo, traitre (de mauvais gout) ou ventriote (kabiliste)? Si Felix etait nomme PM avant signature de l’arrangement particulier, le « PEUPLE » s’y serait-il oppose comme on lui prete de le faire pour Tshibala? Si Felix etait nomme PM, bokonzi wana elingaki ezala ya courte duree te??? Ah bandeko mpela moko bino bolingi Felix ba mosusu balingi ye te… TOZELA MAPONAMI

      1. @ Desis, qui te dit que Felix allait accepter la nommination en tant PM ? Rappelles toi que l’arrangement particulier n’était pas complètement approuvé par les deux parties (MP et Rassemblement) d’oú étant un homme de principe, il allait rejeté l’offre. S’il voulait être premier ministre, il aurait insister de voir jkk

  2. Il n’y a pas deux solutions, pas deux chemins, non! Il faut seulement que Monsieur Joseph Kabila respecte l’esprit et la lettre de l’accord de la saint sylvestre en nommant un premier ministre que doit lui présenter l’opposition radicale du rassemblement original, et non pas du rassemblement des dissidents avides et avares qui, simplement assoiffé d’argent et égoïste, ont vendu leur droit d’aînesse pour un plat des lentilles que leur offre Joseph Kabila au détriment des 80 millions des congolais qui sont humiliés sur le sol de leurs ancêtres et dont beaucoup d’autres sont exterminés à l’est et au centre du pays sous nos propres yeux et de la communauté internationale pendant que l’économie du pays est sur la crique.

  3. Savez vous que tout rapprochement avec cette pouvoir illégitime, tout y sortira victime et ton carrière politique terminé ?
    Vous allez voir avec tout ces traites qui ont trahis l’UDPS et les peuples congolais comment ils vont finir. QUI AUX PEUPLES CONGOLAIS DE RESTAIENT VIGILENT ET AU MOMENT VENU SANCTIONNE TOUT CES SORCIERS

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