Avocats de Franck Diongo: «notre client est le prisonnier politique et privé de Joseph Kabila»

Les avocats de l’opposant Franck Diongo ont fustigé lundi après-midi sa condamnation à cinq ans de prison ferme par la justice congolaise.

Prenant la parole tour à tour, les avocats du député national Franck DIONGO ont,  au cours d’un point de presse ce lundi 09 janvier à Kinshasa, démontré la « non-existence » de la Cour suprême de justice, faisant office de la cour de cassation, qui a  condamné le député Franck Diongo.

Selon Maître Richard Bondo, un des avocats membre du collectif de la défense de M. Diongo, la loi portant attribution et compétences des cours et tribunaux de 2015, promulguée par le chef de l’Etat a mis fin à l’existence de la cour suprême de justice.

« À notre grand étonnement, ce sont les juges de la cour déchue qui ont condamné à 5 dans de prison, après un réquisitoire de 15 ans par le procureur de la République (…) à la place que les juges soient nommés par le chef de l’État, comme dit la loi en vigueur, ce sont les mêmes juges de la défunte cour suprême qui se substitueront en cassation, une aberration du mauvais goût« , a expliqué Me Richard Bondo.

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Un autre avocat, membre du conseil, a qualifié la condamnation du président du Mouvement Lumumbiste progressiste (MLP) de « politique et d’unique à la lumière des faits » tels que déroulés le 18 décembre 2016 dans le quartier «Cuba», la base électorale de DIONGO où également se trouve sa résidence de Ngaliema.

D’après Me José Londola, Franck Diongo a intervenu pour « sauver les éléments de la garde Républicaine, victimes d’un lynchage de la part de la population parce que surpris dans un débit de boissons avec des cartes militaires. »

« Alerté par ses proches du drame, le député national sortira pour calmer l’hémorragie. C’est alors, qu’il va récupérer ces éléments déjà agressés par la population et interdit la population à ne plus les attaquer. De ce fait, il prendra son temps à contacter les autorités des Fardc, GR, la Police Nationale et la Monusco. La Monusco viendra intervenir en premier lieu pour remettre ces éléments de la garde Républicaine à acquis de droit« , explique Me Londola.

Le député national Franck Diongo a été condamné mercredi 28 décembre à cinq ans de servitude pénale principale par les juges de la Cour suprême de justice siégeant d’office de Cour de cassation en matière répressive d’infraction de flagrance au premier et dernier degré.

Le président du parti d’opposition Mouvement lumumbiste progressiste (MLP) a été reconnu coupable d’arrestation arbitraire et de détention illégale aggravée. Le ministère public l’avait accusé d’avoir séquestré trois militaires de la Garde républicaine dans sa résidence et de les avoir roués des coups et blessures le 19 décembre.

Tous les avocats de M. Diongo ont affirmé à l’unanimité que le député congolais est le prisonnier « politique et privé de Joseph Kabila. »

Cette conférence de presse des avocats de M. Diongo a été dispersé par les force de l’orde.

 

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