Ouverture du « Dialogue de la dernière chance » à Kinshasa

La quasi-totalité des acteurs politiques de la République démocratique du Congo était au rendez-vous ce jeudi 08 décembre au siège de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) pour ce qui est considéré comme le « Dialogue de la dernière chance » avant le 19 décembre 2016.

Dès 08h du matin, les évêques de la CENCO annonçaient la constitution de listes de représentants à ce Dialogue qui démarre à 11 jours de la fin du mandat du président Joseph Kabila, le 19 décembre prochain. finalement prévu à 15 par composante, le nombre de participants sera finalement adopté à 10. Quatre camps se dessinaient, même si la majorité est composée de l’opposition congolaise.

Ambatobe Nyongole, Vital Kamerhé (UNC), José Makila(Atd), Jean Lucien Bussa(cedr), Steve Mbikayi (NCPS), Azarias Ruberwa et Mokonda Bonza représentent l’opposition ayant participé au Dialogue de la Cité de l’Union Africaine, alors que Jean marc Kabund-A-Kabund (UDPS), Felix Tshisekedi (UDPS), Valentin Mubake (UDPS), Gilbert Kankonde (UDPS), Delly Sessanga (AR), Christophe Lutundula (G7), Joseph Olengha Nkoy (Dynamique), Jean-Pierre Lisanga Bonganga (alliés UDPS) représentent le Rassemblement. 

En outre, Eve Bazaïba et Fidèle Babala y représente le Mouvement de Libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba, Marie Madeleine Kalala, Maguy Kiala, Jean-Marie Ntantu Mey la Société civile pro-Dialogue et Georges kapiamba, accompagné de Christopher Ngoy Mutamba pour la Société civile ayant boycotté le précédent Dialogue.

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Du côté de la Majorité présidentielle, la liste, qui aurait été tardivement déposé, n’est jusqu’à lors pas connue.

« Nous nous retrouvons ici pour la séance inaugurale des discussions politiques pour un plus large consensus sur le processus électoral« , a déclaré Mgr Marcel Utembi, président de la CENCO dans discours d’ouverture.

Les négociations doivent durer trois jours et aboutir à un accord permettant d’organiser une transition jusqu’à l’élection du successeur de Joseph Kabila, à qui la Constitution interdit de se représenter.

Si l’ambiance dans  la salle était plus tôt détendue, ces pourparlers n’ont pour autant pas été faciles à organiser. Quelques heures à peine avant cette ouverture officielle, Léon Kengo wa Dondo, président du Sénat a allumé la première mèche. Absent de la liste des participants, l’autorité morale de l’Opposition Républicaine est monté au créneau en adressant une lettre à la facilitation de la CENCO pour fustiger Vital Kamerhe, qu’il considère ne pas avoir « mandat de co-modération« .

La suite des discussions risque d’être assez mouvementée, alors que le Rassemblement exige toujours le départ du président Kabila « dès le 20 décembre prochain ». De l’autre côté, les opposants qui ont participé au Dialogue de la Cité de l’Union Africaine, ayant abouti aux accords du 18 octobre dernier, leur cédant la Primature. Le MLC de Jean-Pierre Bemba et les organisations de la Société civile arrivent aussi en embuscade, toujours dans la « défense de la constitution« .

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