BIAC: 400.000 épargnants pris en otage par la BCC

Plus de 400.000 épargants de la Banque Internationale pour l’Afrique au Congo n’ont toujours pas accès à leurs finances bloquées, alors que la Banque centrale du Congo, à son tour s’oppose à la dissolution censée remédier à ce problème. 

D’un côté, les actionnaires ayant décidé, le 04 novembre dernier, de dissoudre la banque pour effectivement la liquider et de ce fait rembourser les clients; de l’autre le Gouverneur de la BCC bloquant cette décision pour des raisons qui restent encore floues à ce jour.

Les actionnaires de la BIAC rappellent pourtant qu’une dissolution n’empêche aucunement une reprise, piste privilégiée par le Gouverneur de la BBC, qui pêne cependant à se concrétiser. M. Mutombo est même allé en justice pour contester cette décision. Les deux parties étaient convoquées le 02 novembre dernier devant le tribunal de commerce Kinshasa/Gombe pour être entendues sur le dossier qui les opposent.

La Banque centrale demande la suspension des effets de l’exécution des procès-verbaux de l’Assemblée générale ayant conduit à cette liquidation.  « Nous avons attaqué la décision de l’Assemblée générale qui a dissout la BIAC, nous estimons que cette décision est illégale » explique Mt. Zakayi Mbumba de la BBC.

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« Cette affaire est fondée sur des éléments précis et intéresse toute la nation congolaise. La Biac est une banque privée dont le capital social est détenu par des privés. Nous ne pouvons donc pas comprendre que la Banque centrale multiplie des dilatoires au tribunal, simplement pour permettre aux gestionnaires qu’elle a nommés de continuer à dilapider le patrimoine de cette banque« , a indiqué Pierre Okendembo Mulamba, avocat-conseil des actionnaires de la BIAC, cité par le journal LE POTENTIEL.

Et d’ajouter : « Depuis que la Biac a été mise sous gestion administrative de la Banque centrale du Congo, ses charges ne font qu’augmenter. Or, la mission principale d’actuels gestionnaires de la Biac étaient de redresser cette banque commerciale en difficulté. L’endettement de la Biac vis-à-vis de la BCC est passé de 56 milliards à 745 milliards de francs congolais (près de 145 millions USD). Montant que la Biac doit à l’Institut d’émission. A ce jour, le retrait aux guichets de la Biac est plafonné à 100 USD par jour, à un taux fixé par la Biac. Et aucun épargnant ne dépose son argent à la Biac. La banque a déjà atteint 155 millions USD en, termes de refinancement ».

Certains immeubles de la Biac dans l’Est du pays; dénonce Pierre Okendembo, ont été vendus à des tiers à leur valeur comptable. Selon cet avocat, la Biac vit sous l’emprise d’une gabegie financière.

«L’on ne cesse de nous faire croire l’existence d1in repreneur dont on ne connaît ni l’identité, ni les conditions de reprises », a ajouté l’avocat. A partir du moment où il a été décidé de la dissolution de la BIAC, persiste-t-il, celle-ci ne subsiste que pour les besoins de la liquidation, Pour lui, la demande de la mesure conservatoire doit être déclarée irrecevable. Car, avance-t-il, elle ne vise autre chose que la suspension de l’exécution d’une mesure déjà consommée.

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A Kinshasa, l’agence bancaire de la BIAC, située le long du Boulevard du 30 juin, la principale et mythique artère de cette ville mégalopole, est étonnement calme, vidée même. Il y a à peine quelques mois, les agences de cette banque commerciale, la 4ème du pays, étaient envahies de monde, des épargnants tantôt en colère, tantôt désespérés essayaient par tous les moyens de récupérer leurs dépôts.

Pour l’instant, la situation semble calme. Patients, les épargnants ont pu compter sur le soutien du député de la Majorité Henri-Thomas Lokondo la semaine dernière, qui n’a pas hésité à demander des comptes au gouverneur Deogratias Mutombo, en lui collant une interpellation parlementaire.

« Nous apprenons par la presse que les actionnaires veulent liquider la banque, avec toutes les conséquences que vous pouvez imaginer pour les déposants et de l’autre côté, le Gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC) qui ne veut rien entendre de tout ça (…) Alors moi je pense, pour que nous soyons fixés, que le Gouverneur (…) vienne nous faire rapport de cette situation« , a expliqué le député Lokondo au micro de Politico.cd à l’issu de son interpellation à l’Assemblée nationale.

En effet, dans cette affaire, M. Mutombo est soupçonné de voir  privilégier un repreneur qui ne contentent pas les actionnaires de la BIAC, encore moins les épargnants. De plus le Gouverneur, dont le départ de la BCC est largement pressenti, semble vouloir utiliser le dossier de la BIAC pour redorer son image, largement écorchée alors que la politique de la Banque centrale du Congo s’avère être un échec cuisant sous son règne.

En attendant que ce dernier s’explique le 06 décembre prochain au parlement, dans un contexte politique tendu, cette situation risque de créer encore plus de tension au sein des populations congolaises victimes de ce bras de fer engagé par le gouverneur Mutombo.

 

2 comments
  1. VIVE LE SOULEVEMENT POPULAIRE… L’HEURE EST GRAVE. LE KONGO EST OCCUPE PAR LE TUTSI POWER… LE PEUPLE KONGO SOUVERAIN aspire à une Révolution même d’une journée sur tout le territoire national, ça sera efficace en allant des défaites en défaites jusqu’à la VICTOIRE FINALE dixit Mao Tse Tung… Tous ses faux politiciens experts en manoeuvres politiques dilatoires prennent tous les Véritables Kongolais de souche purs sang pour des éternels petits cons mais plus encore pour leur marchepied pour accéder à la mangeoire dressée par l’Occupant Tutsi Power afin d’assouvir leurs besoins égoïstes pour leurs intérêts personnels. D’ici le 19 Décembre 2016, soyez endurants, attentifs, vigilants, indulgents, patients, lucides, déterminés, intransigeants, nationalistes, patriotes, unitaristes, nous verrons des vertes et des pas mûres comme coups bas et mauvais fruits produits par cette classe politique Kongolaise médiocre, corrompue, cynique et inconsciente congénitale. SEUL LE PEUPLE KONGO SOUVERAIN PRIMAIRE EST L’UNIQUE ALLIE DE LA RÉSISTANCE KONGOLAISE AVEC UN LEADERSHIP COLLECTIF POUR LIBERER NOTRE PAYS QUI PLOIE SOUS LE JOUG PESANT ETRANGER ENTRE LES MAINS SALES DES TUEURS BARBARES TUTSI. DEPUIS 1961 (Assassinat de Patrice-Émery Lumumba) et à partir de 1968 (Assassinat de Pierre Mulele) TOUS SES FAUX POLITICIENS SANS EXCEPTION CORROMPUS JUSQU’A LA MOELLE ÉPINIÈRE EXPERTS EN MANŒUVRES POLITIQUES DILATOIRES QUI NE PEUVENT LIBÉRER LE KONGO ONT ROULE SANS VERGOGNE LE PEUPLE KONGO SOUVERAIN PRIMAIRE A CHAQUE MOMENT IMPORTANTISSIME DU TOURNANT CAPITAL DE L’HISTOIRE DE LA NATION KONGO. VIVE LE SOULÈVEMENT POPULAIRE IMPREVISIBLE, COURT ET EFFICACE. VIVE LA REVOLUTION. INGETA

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