JED demande la libération d’un journaliste burundais détenu depuis 10 mois à Kinshasa

Photo taken on May 15, 2015 shows the words "The voice of the voiceless" on the damaged on the facade of the offices of Burundi's main independent radio station African Public Radio (RPA, Radio Publique Africaine) in Bujumbura, after it was attacked along with an independent television station on the night of May 14 by supporters of the incumbent president. Burundian President Pierre Nkurunziza thanked loyalist forces on May 15 for defeating a coup attempt, as he warned protests against him must now end, linking the demonstrators with those who took part in the putsch. AFP PHOTO / JENNIFER HUXTA

L’ONG Journaliste en danger (JED) se dit profondément préoccupée par la détention arbitraire et prolongée, dans plusieurs lieux d’incarcération de Kinshasa et de l’intérieur de la RDC, de Egide Mwemero, un technicien,  de la Radio Publique Africaine (RPA), station émettant à Bujumbura, capitale du Burundi, interdite de fonctionner par les autorités de ce pays.

Selon la même source, après plusieurs mois de détention au secret dans les cachots des services de sécurité, Egide Mwemero a été finalement transféré, le 28 mai 2016, à la prison centrale de Makala, à Kinshasa.

Interrogé par JED, depuis sa cellule, sur le motif de son arrestation, Egide Mwemero, a expliqué que les griefs retenus contre lui changent selon les différents services. Certains l’accusent d’espionnage militaire en RDC pour le compte du Rwanda; et d’autres services l’accusent de participation à un mouvement insurrectionnel ou de complicité avec un réseau qui déstabiliserait le Burundi. Mais la DMIAP (Détection militaires des actions anti-patrie) qui l’a transféré à la prison centrale de Makaka  parle « d’incitation militaire ».

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« Je ne suis qu’un technicien de la RPA, je n’ai jamais été enrôlé dans un quelconque mouvement militaire », s’est défendu Egide Mwemero avant d’ajouter qu’il a fait l’objet de plusieurs actes de torture lors de sa détention dans les installations de ces différents services de sécurité. Concernant son état de santé, le journaliste dit qu’il « souffre maintenant de l’hypotension, du paludisme et de la fièvre typhoïde », renseigne JED.

« Cette détention n’honore pas du tout la République Démocratique du Congo, et ternit inutilement une image qui n’est pas reluisante sur le plan des droits de l’Homme. On ne peut pas détenir quelqu’un pendant 10 mois sans aucun jugement et sur des accusations aussi grave », a déclaré Tshivis Tshivuadi, Secrétaire général de JED.

Egide Mwemero a été arrêté, mardi 13 octobre 2015, dans les installations de la Radio Le Messager du Peuple, station émettant à Uvira et partenaire de la Radio Publique Africaine. Il avait effectué le déplacement à Uvira pour réparer l’émetteur de la Radio Le Messager du Peuple, d’après Journaliste en danger.

Toujours selon la même source, après son arrestation, il avait été détenu brièvement à Bukavu, dans la province du Sud-Kivu, avant d’être transféré, le mardi 3 novembre 2015, à Kinshasa où il a été détenu successivement à l’auditorat militaire, à la prison militaire de Ndolo et dans les installations de la DMIAP (Direction Militaire des Activités Anti-Patrie) avant d’être conduit à la prison centrale de Makala où il est présentement placé en détention « provisoire ».

 

 

 

 

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