RDC : Avec 384 cas recensés, l’ONU note une hausse des violations des droits de l’homme en mai 2016

Le directeur du Bureau conjoint des Nations-Unies pour les droits de l’homme(BCNDH), José Maria Aranaz, a présenté, le dernier rapport de sa structure sur les violations des droits humains en RDC. A l’en croire, durant le mois de mai 2016, le BCNUDH a documenté 384 violations des droits de l’homme sur le territoire de la RDC, ce qui représente une hausse par rapport au mois d’avril 2016 au cours duquel 366 violations avaient été enregistrées. Les provinces les plus touchées restent celles de l’est de la RDC (243 violations), notamment les provinces du Nord-Kivu (143 violations), de l’Ituri (52 violations), du Sud-Kivu (26 violations), de la Tshopo (20 violations) et du Haut-Uélé (deux violations). Les provinces de l’ouest du pays ont enregistré 141 violations des droits de l’homme.

Quant aux types de violations les plus rapportés au mois de mai 2016, ce sont les atteintes au droit à la liberté et à la sécurité de la personne (93 violations et 316 victimes), les atteintes au droit à l’intégrité physique (81 violations et 181 victimes), les atteintes au droit de propriété (65 violations), les atteintes à la liberté de réunion pacifique (52 violations) et les atteintes au droit à la vie (45 violations et 95 victimes), dont 15 violations et 17 victimes d’exécutions sommaires et extra-judiciaires par des agents de l’État.

Les agents étatiques (PNC, FARDC, ANR et autres autorités administratives) ont été responsables, sur l’ensemble du territoire de la RDC, de 67% des violations des droits de l’homme enregistrées durant le mois de mai 2016, soit de 259 violations.

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Au cours du mois de mai 2016, dans les territoires affectés par le conflit, au moins 125 violations, dont 26 exécutions sommaires (73 victimes), ont été commises par les combattants de tous les groupes armés confondus, soit près d’un tiers du nombre total de violations. Parmi les groupes armés, les combattants du FRPI sont les principaux auteurs avec 32% des atteintes commises par les groupes armés, perpétrées dans le territoire d’Irumu, province de l’Ituri, soit 19 atteintes au droit à la propriété, 13 atteintes au droit à l’intégrité physique, trois atteintes au droit à la liberté et à la sécurité, trois atteintes au droit à la vie et deux cas de travaux forcés. Les combattants des Allied democratic forces (ADF) ont quant à eux commis au moins 26 atteintes aux droits de l’homme dans les territoires de Beni et d’Irumu, respectivement au Nord-Kivu et en Ituri, soit 14 atteintes au droit à la vie (51 victimes), cinq atteintes à la liberté et la sécurité de la personne (20 victimes), quatre atteintes au droit à la propriété et trois atteintes au droit à l’intégrité physique (huit victimes).

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