Une chenille menace la sécurité alimentaire de plusieurs milliers de Congolais (ONU)

Dans un communiqué de presse publié ce mardi à Kinshasa, le bureau de l’agence de l’ONU pour l’alimentation et l’agriculture, FAO, alerte sur une incidence des attaques de la chenille sur la production du maïs des plusieurs milliers d’hectares de Congolais. Plus de 80% de la population pauvre se nourrissent des aliments faits en base de la farine de maïs et en tirent l’essentiel de leurs revenus. Le maïs constitue également une des trois principales cultures du pays, qui sont frappées par des maladies après le manioc (striure) et la banane (wilt bactérien). « Le maïs occupe une place prépondérante dans le repas quotidien des populations en République démocratique du Congo, notamment dans l’utilisation fréquente de la farine de maïs avec celle de manioc pour de la préparation du [fufu], plat consommé par plus de 80% de congolais vulnérables. En outre, il constitue une source importante de revenus pour les petits paysans à travers tout le pays où il est souvent vendu généralement sous forme de farine ou grains » note le document de l’agence Onusienne avant d’alerter sur une imminente intervention pour stopper la propagation de cet insecte dévastateur appellant à une action urgente pour contenir cette nouvelle menace. Déjà plus de 63 000 hectares ayant déjà été dévastés au sud, à l’ouest et  au nord du pays, il est plus urgent que le gouvernement Congolais, les institutions de recherche et la communauté internationale se penchent sur la question souligne le document, qui précise que l’espèce de l’insecte rongeur est déjà identifié, en attendant la confirmation de laboratoires.
Etant donné qu’environ six millions de personnes ont besoin de l’assistance humanitaire en RDC, le Programme Alimentaire Mondial craint pour sa part que la crise due aux attaques de chenilles affecte davantage la population. Cela risque d’exacerber des conflits dans les zones de production et d’augmenter les tensions entre communautés.

Suite à l’identification de l’espèce de ravageur, en attendant les analyses spécifiques, le gouvernement congolais et ses partenaires dont  la FAO et le PAM proposent, entre autres, de sensibiliser les producteurs et de les former adéquatement sur les itinéraires techniques. « Ces méthodes permettront de restaurer leurs capacités de production. D’une part, semer le plus tôt possible dès les premières pluies afin que la tige du maïs se durcisse rapidement et empêcher l’attaque des chenilles. D’autre part, diversifier les cultures en procédant à l’association du maïs au riz, manioc ou patate douce, ce qui réduirait le risque d’attaque » conclu le communiqué.

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