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Moïse Katumbi, l’opposant Officiel, en attendant 2023

Il fête ses 55 ans ce 28 décembre 2019. Il incarne toujours un avenir au Congo, mais également une désillusion. Lui-même se met dans difficile peau d’un opposant, qui n’a pas trop envie de tancer son ancien allié, Félix Tshisekedi. Mais il doit survivre jusque 2023. Retour sur l’année équilibriste de Moïse Katumbi.

C’est l’une des plus grandes désillusions en RDC. Longtemps favori pour succéder à Joseph Kabila, Moïse Katumbi a payé le prix fort de son combat à mort avec celui qui le qualifie de « Judas ». La guerre entre les deux hommes a fait rage sur fond des élections. Mais l’ancien gouverneur du Katanga paie également sa propre malice.

Un temps derrière Etienne Tshisekedi, ensuite derrière Félix Tshisekedi, Moïse Katumbi a surtout manœuvré dans son propre intérêt de finir à la Présidence. Mais le sort en a décidé autrement. Et sa plus grande erreur est sans doute celle de Genève, où il se cache mal derrière le choix orchestré de Martin Fayulu avant de finir par le regretter, voyant son allié Félix Tshisekedi l’emporter.

Depuis, il tente de se rattraper, prenant ses distances avec Fayulu, s’enterrant dans le Katanga, et prônant une approche plus constructive à l’endroit du nouveau président. Mais ses relations avec Kabila, nouvel allié fidèle de Tshisekedi, ne lui facilitent pas la tâche. Il a vu ses tournées à travers le pays rencontrer des étranges blocages.

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La deuxième partie de l’année lui réussi, avec brio. Il s’offre l’Est de la RDC, dans une tournée victorieuse, allant jusqu’à conquérir le fief de Kabila, dans le Kindu. Depuis, il se place mieux sur la scène, d’autant plus qu’il se positionne de plus en plus comme principal opposant. En effet, Moïse Katumbi dispose d’un atout majeur : il compte à lui seul 67 sièges à la Chambre basse du parlement congolais. Il se positionne aussi comme première force de l’Opposition à la Chambre haute avec 7 sénateurs contre 4 pour le MLC de Jean-Pierre Bemba.

A ce titre, l’ancien gouverneur reste le principal opposant, même s’il entretient bien souvent une position adoucie vis-à-vis de Tshisekedi, appelant à une «opposition républicaine ». Avec la création de son « Ensemble pour la République », il pourrait dès lors se cacher derrière cette fonction officielle, en attendant 2023; une éternité au Congo.

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