Arrêtez de nous prendre pour des Yuma !

Nul ne devrait prendre la plume et conduire l’opinion publique sous une telle ivresse de colère. Mais quoi de mieux pour sortir cette souffrance qui dévaste l’être profond, qu’en faisant saigner cette plume rebelle, qui n’aurait finalement de comptes à rendre qu’au Congo et à sa postérité…

Puisque les noms des hommes nous divisent, il n’en sera pas question ici. Du moins, nous allons parler d’Albert, celui-là qui a tant fait pour cette humanité, au point de poser un jour une équation irréfutable : la relativité.

En effet, cher Albert, 200 millions de dollars américains pourraient paraître peu pour un homme de votre grande épaisseur. Vous êtes une icône mondiale des sciences. Vous avez survécu aux Nazis, vivant une seconde partie d’une vie glorieuse, terminant éminent scientifique. Mais vous avez aussi pu établir que nul ne pourrait un jour égaler la bêtise humaine, même pas les étoiles qui couvent nos têtes.  Et le Congo, cher Einstein, vous donne raison.

Tenez, à bientôt soixante d’indépendance, le Congo tient certes débout. Mais il défie la pesanteur! Tel un chétif gangrené par la maladie, il est perfusé par le monde entier, qui le dépouille, tout en rêvant de le voir un jour stable, servir enfin de moteur du futur. N’a-t-il pas l’immense partie des richesses de cette planète enfuie sous ses sols ? Cependant, les efforts contradictoires de ce monde abonné aux tourments, rencontrent des activités d’hommes qui défient toute humanité, faisant passer Lucifer himseft pour un enfant de cœur.

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Dans un pays où l’avenir fait l’école buissonnière, invisible, et imprévisible ; certains ont entrepris d’aller le chercher, à leur propre guise, au prix du futur de toute une nation. 32 ans de chaos sous un certain Maréchal Mobutu ; ils étaient là, à ses côtés, soufflant, tel le diable rouge qui apparaît avec sa fourche pour distiller les plus sombre des conseils ; afin de maintenir ce Congo dans l’agonie. Joseph Kabila, qui monte sur les cendres de son paternel pour sauver ce Congo, les hérite. Ils sont encore là, changeant de noms, de pedigrees, mais gardant la même hargne et la même ingéniosité dans la destruction.  

En sommes, ils n’ont ni honneur, ni noms. Ils ne vivent que de leurs malices et déshonneur. Il repent, lèchent les semelles, et, tel un tapis rouge qui consacre des Rois, s’étalent pour voir passer des Présidents, sur qui, ils ont toutes les influences du monde. Aujourd’hui, ils ont empoisonné toute une jeunesse, l’avenir même; qui se met à faire comme eux. Au Congo, le modèle est ainsi tracé: une guerre farouche contre l’intelligence; une prime à l’idiotie et au maintient de cette crasse.

Cher Albert, ils nous prennent pour des « Yuma »

Le 30 décembre 2018, un Peuple à l’agonie croit, cette fois, tenir son occasion. Sous la pluie, faisant face aux derniers subterfuges d’une prolificité maléfique, les Congolais optent pour le changement. Ils ne veulent plus voir ces gens d’une autre époque lui résister, tels de dinosaures qui ont réussi à échapper à des comètes. Mais ces fesse-mathieux,  possesseurs de fortunes énormes, prévenus, atteints et convaincus de vivre comme des grippe-sous, ont une fois de plus réussi à se métamorphoser. Félix Tshisekedi, l’envoyé trouvé pour les « déboulonner », est étrangement figé au beau milieu de cette meute, souriant parfois, étalant par ailleurs sa bonne volonté et son impuissance, dans une contradiction qui taillade le cœur.

Un bon matin, un nouveau venu, sans doute dans l’idée d’obtenir son droit de siéger sur la table de ces gypaètes se pointe à un Conseil des ministres dirigé par l’Envoyé du peuple, dans un courage de mouche, tentant de subtiliser 6 millions à un Peuple hébété. La facilité avec laquelle il y arrivera presque, choque !  Avant lui, d’autres ont emporté 15 millions, nous laissant la liberté de vociférer sans lendemain. Aujourd’hui, c’est un autre, ou plus tôt d’autres, qui se pointent avec une affaire à 200 millions, sans étonner ce monde qui le regarde depuis trop longtemps. Ils doivent, pour la forme, prouver leur innocence devant des Cour de justice, socle d’injustice dans ce pays qui n’a jamais vu des justes.

Albert, Cher Albert Einstein, voyez-vous, ils nous prennent pour des Yuma ! Ces impuissants qui regardent sans rien faire. Captivités par l’inventivité de leurs tours. Dépassés par les enjeux, au point de finir nous-mêmes complices d’une décadence perpétuelle. Ils savent donc que nous seront toujours partagés, entre les barbes de Kabila, les ananas de Katumbi, les danses de Fayulu et les voyages de Tshisekedi. De cet affrontement perpétuel, naît un boulevard qui permet à ces goujats de tout faire. D’emprisonner les richesses du Congo, tout en restant eux-mêmes libres. Ils foutent ainsi tout un peuple dans une prison à ciel ouvert, se mettant en liberté de s’enrichir dans une illégalité légalisée. Ils montent sur nos dos, tels des dromadaires qu’ils ont domestiqués, face à qui, ils n’ont ni peur, ni pitié, ni considération, que du dédain !

Mais le peuple gagne toujours ! Même Rosy Mukendi n’a pas pu mourir. Son esprit les hante ! Il est des jours où le voleur emporte tout, dans une facilité insolente. Mais le temps, l’autre nom de Dieu, finit toujours par le rattraper. Nous ne sommes certes dans une église pour croire sans voir. Pour attendre la fin sans rien faire. Non, le Congo, aujourd’hui, a plus que besoin d’un peuple qui se lève et dise « non ». Non Messieurs ! Arrêtez de nous prendre pour des Yuma ! Nos divergences autour des hommes ne sont que de diversités d’un peuple qui apprend à être démocrate. NE LES PRENEZ DONC POUR UNE INCAPACITÉ PERMANENTE A SE METTRE D’ACCORD, ENSEMBLE, POUR VOUS FAIRE FACE.

Demandez à André Kabanda Kana !

Litsani Choukran,
Le Fondé.

3 comments
  1. nous ne sommes pas de yumas, c’est a cause de votre armee (la fArce armee congolaise) qui vous vous croyez malin. La fardc c’est ça les yuma car ils protegent les voleurs, ils tirent sur leurs enfants et oublien que la population cherche aussi leur bonheur

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