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Joseph Kabila fait-il de l’ombre à Félix Tshisekedi?

L’ancien président de la République démocratique du Congo a créé une polémique la semaine dernière en s’affichant aux côtés de gouverneurs élus. Beaucoup critiquent son omniprésence sur la scène politique congolaise alors qu’il est « sensé se retirer. »

Le président de l’Association Africaine des Droits de l’Homme (ASADHO), Jean-Claude KATENDE a, dans une interview accordée à Politico.cd, éclairé l’opinion sur «ce que l’ancien Président Joseph Kabila a fait dans les 100 jours du Président Félix [Tshisekedi]».

Faisant le bilan de 100 premiers jours du Félix Tshisekedi, Jean-Claude Katende a, sur sa page Facebook qu’il qualifie d’opinions libres, dénoncé la présence « exagérée » de l’ancien président Joseph Kabila au sein de la sphère politique congolaise. Une présence mal interprétée par l’opinion surtout par l’opposition qui en soutire de la matière.

Contacté par Politico.cd, Jean-Pierre Kambila, ancien Directeur de cabinet adjoint de Joseph Kabila et membre du Front Commun pour le Congo (FCC), a déclaré que ce débat n’avait pas sa raison d’être. Car, explique-t-il, Félix Tshisekedi et Joseph Kabila sont dans une coalition politique et que sa présence aux côtés du nouveau président ne vise en rien à s’opposer au président Tshisekedi.

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« Joseph Kabila a terminé son mandat de président de la République, il reste un homme d’Etat, un homme politique important pour ce pays. Monsieur Kabila est encore l’autorité morale du FCC qui est le regroupement politique le plus important de ce pays. Comment est ce qu’ on peut demander à une telle personnalité de ne pas être présente sur la scène politique? » interroge-t-il .

Jean-Pierre Kambila, ancien directeur de cabinet adjoint de Joseph Kabila.

« C’est Tout à fait normal que l’ancien président de la République ait ce qu’il a à dire, il est tout à fait normal qu’il participe à la vie politique de notre pays, il est normal qu’il reçoive des gouverneurs, des ministres quand il y aura le gouvernement en place ou d’autres parlementaires de son groupe politique. C’est tout à fait normal », ajoute-t-il.

M. Kambila dément par ailleurs toute interférence de l’ancien président aux affaires courantes du président Félix Tshisekedi. « Inférences dans quel Sens ? Il est intervenu en faisant quoi? En agissant sur quoi? « 

Lorsqu’un chef d’un organisme politique reçoit les gens de son groupe politique, il intervient en quoi auprès de ceux qui décident actuellement? En quoi faisant? C’est un débat qui n’a pas de sens en réalité. Joseph Kabila entant que citoyen congolais a le droit d’avoir des positions politiques, il a le droit de participer à des réunions politiques de son organisation etc »

De son côté, l’activiste Jean-Claude Katende tempère un peu ses propos, mais que signale que les rencontres de Joseph Kabila à Félix Tshisekedi doit se faire plus discrètes, selon la tradition républicaine. « Je suis objectif et clair. Je ne dis pas que le président Kabila, en tant que responsable d’une plateforme politique, ne peut pas rencontrer le Président Tshisekedi. Mais pas le faire de manière visible comme cela l’a été. C’est vrai que le Président Félix ne peut pas s’en plaindre. Mais cela donne l’eau au moulin de l’opposition qui lise toutes ces rencontres comme étant des moments où donne des instructions au président entrant sur ce qu’il doit faire», a déclaré Jean-Claude Katende.

Se basant sur le cas Mandela en Afrique du Sud, le président de l’ASADHO estime que sa remarque est une interpellation pour la classe politique d’aujourd’hui et de demain.

«Quand Mandela a quitté le pouvoir, il s’est totalement retiré et est intervenu plu tard seulement quand il a constaté que celui qui l’a remplacé dérapait dans le traitement de certaines questions importantes pour la nation. J’ai voulu donc rappeler aux politiciens d’aujourd’hui et de demain que dans la tradition républicaine, ce que l’ancien président Kabila fait n’est pas le modèle à suivre. Car ce modèle n’est appuyé par aucun exemple au monde».

Jean-Claude Katende, président de l’ASADHO

Jean-Claude Katende a tenu à préciser qu’il ne ôte pas à Joseph Kabila son droit de pouvoir s’immiscer dans les affaires politiques, mais effectivement, il y’a une tradition républicaine à respecter. «Je suis d’accord que le président sortant garde contact avec l’entrant mais de manière discrète».

Liévin LUZOLO

2 comments
  1. Monsieur quand vous avez rien à dire, il faut se taire. Mandela est allé reproché pour un dérapage pcq ils sont du même parti! Démocratie oui mais chaque pays l’adapte à ses réalités. Nous savons que vous êtes ceux qui ont bcp crié que Kabila ne partira pas, il va changer la constitution… Soni oh oh yuuuu. Nous que vous cherchez un poste nous n’avons pas besoin de tisseur de feu. Félix fait sortir l’argent à la banque. C’est aussi Kabila qui lui impose ça

  2. Nous savons votre façon de travailler, il faut écrire, mentir, s’atteler plus sur les négatifs pour que vous ayez de financement. J’ai bcp travailler dans des organismes. Laissez Kabila tranquille, laissez aussi l’actuel président réfléchir comment résoudre le problème Vital de congolais (Nzala)

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