Tshisekedi – Kabila: discret duel autour de la Primature

Depuis son investiture, Félix Tshisekedi n’a pas toujours de Premier Ministre et de gouvernement. L’article 78 de la constitution stipule que le Président de la République nomme le Premier Ministre au sein de la majorité parlementaire après consultation de celle-ci. De ce fait, la nomination du Premier Ministre relève du pouvoir discrétionnaire du Chef de l’Etat.

Le dilemme pour Félix Tshisekedi est le fait que sa coalition cap pour le changement (Cach) n’a pas obtenue sa propre majorité parlementaire au terme des élections du 30 décembre 2018. CACH qui est la plate-forme électorale qui a porté la candidature de Félix Antoine Tshisekedi à la présidence de la République, a glané seulement une cinquantaine de députés nationaux au parlement.

La coalition Lamuka pour sa part, dispose d’une centaine de députés nationaux. La majorité parlementaire est raflée par le front commun pour le Congo (Fcc) une plate-forme chère à Joseph Kabila, qui devient ainsi la première force politique à l’assemblée nationale.

Face à cette triste réalité, la procédure classique exige que le Président de la République nomme un informateur qui aura pour mission à dégager la majorité parlementaire endéans 30 jours une fois renouvelable comme le précise l’article 78 alinéas 2 de la constitution.

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Le FCC s’y oppose. Pour cette plate-forme, la majorité parlementaire étant dégagé point n’est besoin de chercher cette majorité. Par conséquent, le Président de la République devrait procéder à la nomination d’un formateur qui viendra du Fcc.
Cette attitude de membre du Fcc provoque un tolet au sein de la classe politique congolaise. Devant les vents et marées, la plate-forme de Joseph Kabila reste imperturbable face au nombreux critique venu de tout bord.

Malgré les efforts fournis par le Cap pour le changement rappelant le Fcc à respecter la constitution et les différentes lois qui régissent le pays, cela est resté une lettre morte face à la machine FCC.

Devant cette intransigeance du Front commun pour le Congo, le Président de la République se voit obligé d’accepter la demande de ce dernier mais pose tout de même quelques conditions et critérium pour nommer le Premier Ministre.
Pour Félix Tshisekedi Tshilombo, le Premier Ministre doit être un homme intègre qui n’est pas trempé dans le dossier sal comme la corruption, la mégestion et tant d’autres.

Face à ce jeu de ping poing, le stratagème Fcc annoncera au public que son autorité morale joseph Kabila a déjà transmis le nom de futur Premier Ministre au Président de la République. Qu’il ne reste qu’au Président à le nommer.

Cependant, le Président de la République Félix Tshisekedi reste catégorique à ses principes donnés. Malgré la transmission du nom, il n’a pas encore trouvé les qualités recherchées et demande à son partenaire à proposer un autre nom. Voilà c’est ce qui est à la base occasionnant le retard pour la formation du gouvernement au pays.

De son côté, le Fcc campe sur ce nom envoyé à Félix Tshisekedi. Et suite à cette incompréhension entretenu par les uns et les autres, une rencontre a été organisé autour de Joseph Kabila Président honoraire et Félix Tshisekedi actuel Président de la République afin que un compris soit trouvé. Malgré la volonté affichée par les deux personnalités, cette rencontre se termine par une langue de bois.
En revanche, le Fcc sort ses griffes de malignité et de gloutonnerie à l’endroit de son partenaire Cach, en raflant tous les postes aux assemblées provinciales, à l’assemblée nationale, etc…

Cette situation provoque des remous par les militants de l’union pour la démocratie et le progrès social, Udps parti cher à Félix Tshisekedi et manifestent leur mécontentement bilan pneus brulés, l’interfédéral du parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (Pprd) saccagé à Kinshasa. Au Kasaï Oriental, un mort et plusieurs dégâts matériels. L’on enregistre de dégâts matériels dans la province de Tanganyika.

Face cet imbroglio, le Président de la République Félix Tshisekedi va convoquer une réunion interinstitutionnelle, au cours de laquelle, il reporte les élections des gouverneurs et sénatoriale sine die. Une décision acclamée par certains mais critiquée par d’autres couches sociales du pays.

La Commission électorale nationale indépendante (Ceni) va à son tour publier le calendrier des élections réaménagé, programmant les élections de gouverneurs au 10 avril et celles des sénateurs au 16 avril 2019.

Une de plus, l’Udps perd l’élection devant le candidat du Fcc. Ceci étant, la base du Cach exige la redéfinition des accords et la nature de partenariats signés entre le Fcc et le Cach qui doivent être connu du public.

Les observateurs avertis pensent que le Fcc va remporter encore les élections du bureau définitif de la chambre haute du parlement (Sénat) qui sera organisées incessamment.

Lors de sa récente visite de travaille à Kisangani dans la province de la Tshopo, le 23 avril dernier, pour inaugurer les ponts jetés sur la rivière Lubunga et Wanyarukula. De là, le Président Félix Tshisekedi annoncera à l’opinion nationale qu’internationale de la nomination imminente du futur oiseau rare à la tête du gouvernement. Une fois de plus, une promesse non tenue.

Compte tenu de ses éléments, d’aucuns pensent que Félix Tshisekedi a le pain sur les planches pour nommer le Premier Ministre qui est attendu par tous les congolais.

Attendons voir, les surprises que produira la semaine du 6 mai 2019 courant.
Signalons que le manque de l’équipe gouvernementale fait sombrer la RDC et le pays tourne au ralentie. Ainsi donc, la nomination du Premier Ministre s’avère nécessaire pour permettre le décollage su pays.

Olivier Masini/Politico.cd

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