Europe: quand le football et la politique font bon ménage

Lors de chaque trêve internationale, les supporters les plus patriotes ont la chance d’apercevoir leur président dans les tribunes des stades. En effet, que ce soit en France, au Congo ou ailleurs, les hommes les plus puissants du pays se donnent rendez-vous dans les enceintes sportives. Hymne, rencontre avec les sportifs… Tout est fait pour lier, ensemble, politiques et sports. Récemment, les deux se sont d’ailleurs mélangés au plus grand damn des supporters lors des affrontements entre les forces de police et le peuple catalan, désireux de crier haut et fort son indépendance. C’était lors d’un FC Barcelone – Las Palmas, où le premier mot d’ordre du club catalan résulte dans le « Mes que un club », comprenez « plus qu’un club ».

Pourtant, après la victoire 3-0 dans un Camp Nou vide, Gérard Piqué n’a pas pu cacher sa déception et ses souffrances. «  C’était difficile de jouer, la pire expérience de ma vie. Le président du gouvernement a menti, il disait qu’on était une minorité : on a prouvé qu’on est des millions et qu’on veut juste voter » a-t-il déclaré. Depuis, le défenseur a eu le droit à des sifflets un peu partout dans le pays, et surtout lors du rassemblement en sélection, puisqu’il a pris partie pour la Catalogne.

Ce n’est pas la première fois que la politique s’immisce dans le football. En Espagne toujours, les ministres ont déjà balayé à la poubelle les diverses dettes des clubs espagnols comme le Real ou le FC Barcelone. Le but ? Permettre aux deux géants hispaniques de recruter à nouveau et rester dans la course aux Ligue des Champions. Forcément, les enjeux économiques sont importants pour une nation du Top 5 Européen. On l’a vu ces derniers temps, le Paris Saint-Germain a inculqué un nouveau souffle dans l’Hexagone et permet, petit à petit, d’inscrire le nom de la France sur l’échiquier européen du ballon rond.

Les sommes investies sont sûrement trop loins de la réalité, mais qu’importe, les investisseurs qataris sont bien décidés à porter loin les couleurs rouge-et-bleu parisienne. Mais les tricolores sont encore loin des autres championnats. En effet, comme l’explique Sports Bwin au cours d’une étude, les Britanniques sont les plus gros dépensiers en Europe, avec plus de 5 milliards d’euros investis. L’Allemagne (785 Millions), l’Italie (737 Millions), l’Espagne (695 Millions) sont supérieurs à la France, qui vend même plus qu’elle n’achète (différence de 9 millions d’euros). Le chemin est encore long pour pouvoir prétendre à un plus gros impact sur l’Europe du Football, mais les bons parcours du PSG ou de l’AS Monaco poussent les clubs français à investir et miser sur de nouveaux joueurs, un peu plus onéreux. Et, forcément, personne ne s’en plaindra, du côté des fans de la Ligue 1.

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