Jacques Kabeya, l’homme par qui la paix devrait revenir

Jacques Kabeya, le successeur au trône Kamwina Nsapu, a pour la première fois serré la main du président Joseph Kabila ce mardi à Kananga, symbole d’un gage de paix à retrouver.
Le Président saluant Jacques Kabeya wa Ntumba, le nouveau chef Kamwina Nsapu

C’est une poignée de mains visiblement banale, mais ô combien significative. Mardi, peu après-midi à Kananga, épicentre de la violente crise qui frappe le coeur même de la République démocratique du Congo, le président Joseph Kabila et le successeur au trône Kamwina Nsapu, dont la mort de son oncle en août dernier est à la base de ce conflit,  ont joints leurs deux mains.

L’interlocuteur du Président et qui reprend donc ce fauteuil, se nomme Jacques Kabeya, que la RFI présente jusque-là comme gérant du patrimoine (plusieurs entreprises immobilières au Togo, en Côte d’Ivoire et à Kinshasa) laissé par son père. Un natif de Kinshasa, qui a néanmoins passé beaucoup de temps en Belgique, où il vivait encore avec son épouse et ses quatre enfants après y avoir fait ses études.

Il est toutefois resté très attaché au Kasaï. « Jacques Kabeya wa Ntumba n’a jamais oublié le Kasaï. On l’a vu régulièrement dans la région, notamment ces derniers temps. Il est venu consulter la famille pour réfléchir aux moyens d’apaiser la crise« , souligne Radio France Internationale.

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Fort de cette réputation, il souhaite convaincre tous les miliciens à déposer les armes. Une tâche difficile, a priori. La semaine dernière, le nouveau Chef Kamwina Nsapu a, après une rencontre à Kinshasa avec le vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur Emmanuel Ramazani, dénoncé ceux qu’il qualifie de « bandits », les appelant à déposer les armes.

En effet, malgré la démarche entreprise par le gouvernement, en restituant notamment les restes de l’ancien chef à sa famille, et en intronisant son successeur, la situation sur le terrain reste loin d’être calme. Des poches des tensions, voir des affrontements y sont toujours signalés. Il faudra donc un peu de patience pour voir Jacques Kabeya ramener la paix dans cette contrée.

 

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