« Combattant » très connu pour avoir notamment participer aux actions des congolais de la Diaspora contre les prestations scéniques de musiciens en Europe, soupçonnés de soutenir le régime du président Joseph Kabila, Rex Kazadi souhaite faire de son groupe « Ba Patriotes Ya Kongo », littéralement les patriotes du Congo en abrégé BPK, un parti politique.
En France, Rex Kazadi s’est fait connaître en s’associant à des collectifs anti-négrophobie, pour faire plier le géant LVMH, propriétaire entre autres de Louis Vuitton, lors de l’affaire Guerlain, descendant du fondateur du groupe de parfumerie français.
A la tête de l’association Action républicaine pour le progrès social (ARPS), Rex Kazadi Kanda avait attaqué Jean-Paul Guerlain en justice. En cause : les propos tenus par M. Guerlain sur le plateau du 13 heures de France 2, en octobre 2010. Le parfumeur avait alors déclaré : « Pour une fois, je me suis mis à travailler comme un nègre. Je ne sais pas si les nègres ont toujours tellement travaillé, mais enfin… ». S’il a depuis présenté ses excuses, pour cette déclaration qui « ne reflètent en aucun cas [sa]pensée profonde, mais relèvent d’un dérapage hors de propos », Rex Kazadi et ses amis le feront condamner en 2012 à une amende de 6000 euros pour injure raciale.
Ragaillardi par cet épisode, Rex Kazadi se radicalise. Dans la nuit du 6 au 7 septembre 2011 à Paris, un feu couve dans l’un des étages de l’Ambassade de la RD Congo en France. Très vite, les pompiers avanceront la thèse d’une source criminelle et plusieurs jours après Rex Kazadi sera interpellé. S’en suivra un long procès qui n’aura d’issue que le 10 décembre 2015 et le verdict est sans appel pour le combattant: 18 mois fermes.
En 2013, il est à la base de l’annulation du concert de l’artiste musicien congolais JB Mpiana au Zénith de Paris. Pour ce fait d’arme, Rex Kazadi sera « fiché » à Kinshasa comme l’un des ennemis jurés des musiciens et surtout du gouvernement congolais.
2015, changement de cap. Rex Kazadi s’adoucit, parle politique et se rend même à Kinshasa pour la première fois depuis des années afin de rencontrer les autorités. Il fut invité sur le plateau d’une télévision privée, comme n’importe quel acteur politique…
Aujourd’hui, malgré la rogne des musiciens congolais qui ont réclamé son arrestation à son passage kinois en 2015, Rex Kazadi est revenu dans la capitale congolaise où il compte désormais transformer son mouvement « Ba Patriotes Ya Kongo » en parti politique, mais affirme toujours être un « Combattant »
Monsieur Rex Kazadi un jour vous serez Président de la République Démocratique du Congo