Pour tenter de réduire le taux de criminalité dans la ville de Beni, au Nord-Kivu, plusieurs structures juvéniles peaufinent des stratégies adaptées.
Dans un entretien avec POLITICO.CD ce lundi 18 septembre, le mouvement citoyen et philosophique dénommé « Lisanga Pona Kongo Ya Sika » a annoncé avoir lancé une campagne sur la self-defense.
D’après Franck Vituku, militant au sein de ce mouvement philosophique et citoyen, cette stratégie vise à initier la population aux approches de légitime défense en cas de toute menace, compte tenu du caractère permanent de l’insécurité. Lisanga Pona Kongo Ya Sika estime que cette stratégie répond à la lenteur qui caractérise les interventions des services de sécurité.
« La paisible population de 4 communes de Beni ne passe, ne serait-ce qu’une seule nuit sans être inquiétée par des criminels opérant nuitamment. Plusieurs cas de viols, vols et assassinats sont à signaler depuis plusieurs mois, et nous le déplorons. Le plus inquiétant dans tout ça, c’est la léthargie avec laquelle les autorités urbaines observent tranquillement cette dégradation de la situation sécuritaire[…] En attendant l’instauration de l’autorité de l’état, chose qui pourra prendre de très longues années, LPKS, conscient du défi qu’attend la population de Beni en matière sécuritaire, tient à organiser un programme semestriellement planifié pour des séances d’entraînement en art martial, précisément en matière de self-défense », a-t-il précisé.
Pour cette structure citoyenne, « ces exercices s’organisent dans le strict respect des textes légaux du pays. Ainsi, tous ceux qui désirent y participer sont les bienvenus et peuvent entrer en contact avec nous dès maintenant ».
Depuis quelques mois, la ville de Beni fait face à une série de criminalité urbaine sans précédent.
Azarias Mokonzi
