Le Président Félix Tshisekedi a déclaré lundi dans une conférence de presse conjointe avec son homologue burundais, Evariste Ndayishimiye, que Kinshasa privilégie pour l’instant l’option diplomatique pour résoudre la crise sécuritaire dans l’est du pays.
Dans cette perspective, Félix Tshisekedi estime que la voie diplomatique a fait bouger la communauté internationale.
« Nous sommes sur le front diplomatique, je crois que certains observateurs pourront voir qu’il y a quand même des fruits, il n’y a pas de déception totale. La communauté internationale bouge, les sanctions ont commencé à tomber même si ce ne sont pas celles que nous voulions, même si les personnes visées, n’étaient pas celles auxquelles nous pensions mais il y a du mouvement du côté du front diplomatique. Donc il n’est pas pour le moment question d’engager un autre front que celui-là », a déclaré Félix Tshisekedi, saluant les sanctions américaines contre certaines individus impliqués dans l’agression du pays, à travers le M23.
À cet effet, Kinshasa renforce ses capacités de défense notamment pour assurer l’intégrité du territoire national.
« Entre-temps, nous préparons nos forces de défense et de sécurité, nous affinons nos stratégies militaires et autres pour pouvoir parer au plus grave, au plus urgent le cas échéant », a soutenu Tshisekedi, dans les propos recueillis par la Radio Onusienne en RDC.
Au Nord-Kivu, les rebelles du M23 n’ont toujours pas déposé les armes malgré les appels au cessez-le-feu et au cantonnement à Rumangobo tel que prévu par les accords de l’EAC. La rébellion est accusée de nombreuses violences armées dans les localités occupées. L’armée qui observe le cessez-le-feu dans la région attend cependant réagir face aux provocations visant ses positions.