Marche de l’opposition : le CLC dénonce le silence « inadmissible » de la justice « censée se saisir d’office » du dossier de la répression

Dans un communiqué rendu public le 29 mai, le Comité Laïc de Coordination (CLC) dit avoir constaté avec indignation et inquiétude la répression « barbare » ayant caractérisé la marche prévue par les forces de l’opposition ainsi que les organisations civiles qui y ont pris part. Dans cette foulée, le CLC note des images «choquantes et insoutenables» qui, selon eux, ont heurté la sensibilité de toute personne empreinte d’un minimum d’humanité.

D’après ces laïcs catholique, l’illustration la plus extrême de cette dérive barbare c’est de voir des policiers brandir des machettes, accompagnés des groupes de jeunes, désignés comme «forces du progrès», branche du parti au pouvoir UDPS, porteurs de machettes.

«Il est permis, sans aucun doute, de considérer qu’il existe au sein du parti au pouvoir des groupes spécialisés qui se comportent en milices et bénéficient de la tolérance, voire de la complicité des forces de la police. Lors de la répression des marches ou manifestations considérées comme défavorables au pouvoir, ces groupes agissent comme des milices, des supplétifs des forces de police et de sécurité pour agresser des manifestants avec des armes blanches ou contondants, machettes, bâtons, pierres etc… en toute impunité», a déploré le CLC.

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Devant cette dérive, le CLC dénonce de la manière la plus ferme le silence «inadmissible de la justice congolaise, qui, dit-il, a pourtant la prérogative de se saisir d’office, sans plainte préalable.

Pour le CLC, la justice congolaise donne l’impression de manifester une célérité suspecte lorsqu’il s’agit des infractions imputées aux acteurs de l’opposition, alors qu’elle observe un silence étrange face à tous les discours et autres exactions graves lorsque leurs acteurs sont proches du pouvoir ou membres du gouvernement.

Il estime que cette inertie de la justice congolaise a facilité, aujourd’hui, les discours de haine, de la manipulation de la fibre tribale et autres propos qui mettent à mal l’unité nationale et les idéaux républicains.

Ainsi, le CLC laisse entendre qu’il va mettre à profit l’arrivée du Procureur de la CPI pour lui remettre le dossier déjà constitué des risques de commissions de crimes contre l’humanité. Il souligne que ce risque des crimes contre l’humanité est à craindre au regard du décor qui est en train d’être implanté pour «un chaos électoral et un passage en force», au détriment de l’expression de la souveraineté du peuple.

À en croire le CLC, le moment est venu de se mobiliser pour faire sanctionner ceux qui profitent de leur position dans la chaîne électorale pour confisquer cette souveraineté de tout un peuple afin de lui «imposer des résultats truqués et tronqués» qui leur soient favorables.

Christian Okende

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