Élections 2023 : Fayulu, Katumbi, Sesanga et Matata exigent la recomposition de la Cour Constitutionnelle pour assurer son indépendance

À quelques mois de la convocation du corps électoral en République Démocratique du Congo, les quatre leaders de l’opposition congolaise, Matata Ponyo, Martin Fayulu, Moïse Katumbi et Delly Sesanga exigent la recomposition de la Cour Constitutionnelle dans le respect de la loi, en lui assurant toute son indépendance afin, selon eux, d’adapter le processus électoral aux exigences constitutionnelles et légales de transparence, d’impartialité, de liberté et d’inclusivité.

Dans un communiqué de presse rendu public ce lundi 29 mai, ces opposants congolais évoquent l’article 64 de la constitution qui donne le pouvoir à tout congolais de faire échec à tout individu ou groupe d’individus qui prend le pouvoir par la force ou qui l’exerce en violation de la constitution.

À cet effet, ils disent continuer sans cesse à sensibiliser les congolais et à les mobiliser dans la lutte contre « la fraude électorale », en multipliant des actions sur l’ensemble du territoire national pour faire barrage à ce qu’ils pensent « à la volonté de Denis Kadima d’instrumentaliser la CENI pour donner un mandat usurpé sur base d’un fichier électoral corrompu et d’un processus restreignant l’espace politique d’expression ».

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« Exhortons nos pères spirituels, en tant que leaders de la conscience nationale, à ne pas accompagner la CENI dans le triste sort qu’elle veut imposer au peuple congolais », ont-ils appelé.

Dans le même temps, ils estiment que la loi électorale, la nomination des juges de la Cour Constitutionnelle, la désignation des animateurs de la CENI, le passage en force s’accentue avec la programmation à l’Assemblée nationale de l’examen et l’adoption du projet de loi sur la répartition des sièges en vue de matérialiser la «fraude électorale» à grande échelle qu’ils n’ont cessé de décrier.

«L’obstination du régime Tshisekedi de présenter la loi sur la répartition des sièges sur base de ce fichier corrompu sans audit par un tiers de confiance est une escalade dans la voie de la mise en œuvre du plan de fraude. Cette entreprise funeste vide le pacte républicain de Sun-City de toute sa substance», ont-ils dénoncé avant d’indiquer «qu’en réaffirmant notre engagement au processus électoral et pour sauver ce qui pouvait l’être encore, nous avions exigé que la CENI fasse la lumière sur l’opération d’identification et d’enrôlement des électeurs qu’elle a menée, en se soumettant au principe préalable de l’audit externe et indépendant du fichier électoral, par un cabinet international crédible et réputé en la matière».

Par ailleurs, Fayulu, Matata, Katumbi et Sesanga demandent à la communauté internationale de soutenir le peuple congolais dans sa lutte de la marche «irréversible» vers la démocratie et l’État de droit en République Démocratique du Congo.

Christian Okende

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