5 jours sans activité à Beni : entre ville morte et manifestations, les organisateurs désemparés

Les activités socioéconomiques et scolaires sont restées paralysées ce lundi 15 mai à Beni, dans la province du Nord-Kivu.

Cette situation est consécutive à un appel de la société civile appuyée par ses composantes qui ont décrété une série des journées sans activité, jusqu’au vendredi 19 mai prochain pour décrier l’impuissance de l’état de siège face à la montée en flèche de la criminalité dans la ville.

Par ces actions, la société civile veut obtenir, des autorités compétentes la levée de l’état de siège, une mesure spéciale instaurée par le Chef de l’Etat congolais dans le but d’instaurer l’autorité de l’Etat, menacée par l’activisme des groupes armés dans cette partie.

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Journée ville morte, ou manifestations en colère ?

La nature de la série d’actions lancée par la société civile porte confusion. Le constat fait par POLITICO.CD qui a dépêché son reporter sur terrain, révèle que la déclaration rendue publique par la société civile sur la nature de l’activité est contradictoire à ses intentions, du reste foulée au pied par ceux qui l’exécutent.

Contrairement à l’appel lancé, certains jeunes qui se déclarent être des mouvements citoyens et groupes de pression sont descendus dans la rue tôt le matin pour barricader les grandes artères de la ville, dans l’objectif de bloquer ou mieux d’empêcher tout passage. Des immondices ont à cette occasion été jetées sur les routes principales, y compris certains étalages des particuliers qui servent de petits commerces. Le feu a aussi été allumé sur le macadam.

Cette situation a affecté gravement le déroulement des activités au centre ville. Les agents de l’ordre qui ont été déployés pour contenir les manifestants, ont été opposés à la résistance farouche de ces jeunes. Pour remettre l’ordre, ces derniers ont été obligés de faire usage de la force en tirant des coups de balles à l’aire pour disperser la foule visiblement en colère.

Dans la foulée, certaines attitudes sont déplorées par certains internautes qui se sont exprimés sous anonymat. A les en croire, plusieurs dérapages ont été enregistrés pour ce premier jour. Un passant en provenance de Mangina s’est vu être tabassé par les manifestants à Ndindi, un quartier situé au sud de la ville. Ce dernier a été gravement blessé et poursuit les soins appropriés dans une structure sanitaire de la place.

Le maire de Beni qui a réagi à cette situation, a appelé ses administrés au calme. Le commissaire divisionnaire adjoint, Narcisse Muteba a rappelé que les agents de l’ordre sont déployés sur terrain pour remettre la situation au calme.

Certains jeunes manifestants ont été interpellés par la police. Cette situation intervient au lendemain de la présentation de plus de 45 présumés bandits arrêtés par les éléments de sécurité au cours des différents de bouclage et de patrouilles menées par la police.

Azarias Mokonzi, depuis Beni

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