Insécurité en Ituri: les prix des produits agricoles galopent sur les marchés au sud du territoire d’Irumu

Une hausse vertigineuse des prix des produits agricoles, l’alimentation de base se fait observer dans plusieurs marchés des petites et grandes agglomérations du territoire d’Irumu dans la province de l’Ituri.

Le prix d’une plastique des haricots a doublé passant de 30 000 FC à 80 000 FC. Même situation pour une mesurette d’arachide qui se négociait à 700 FC, mais qui se vend actuellement à 1500 FC. Un régime de Banane plantain qui coûtait 5 000 FC est passé à 10 000 FC.

Dans un entretien accordé au correspondant de POLITICO.CD dans cette partie du pays, les vendeurs et vendeuses de ces produits ont justifiée cette flambée des prix par l’insécurité grandissante qui sévit dans plusieurs localités du territoire d’Irumu empêchant les cultivateurs de faire leurs champs.

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« Ici chez nous le prix est revu à la hausse, vous pouvez vous imaginer que nous ne fréquentons pas ces jours nos forêts. De Komanda jusqu’à Luna étaient remplis des agriculteurs mais aujourd’hui personne n’est là. Aux alentours du centre de Komanda, les gens n’accèdent pas à leurs champs côté Masome de peur d’être égorgés », a expliqué le vendeur .

Les femmes de ménages craignent que cette situation n’entraîne des conséquences néfastes notamment des maladies liées à l’insuffisance alimentaire sur la santé des enfants.

« Maintenant ici ce que nous craignions est que nos enfants peuvent être attaqués par des maladies, car ils ne mangent pas assez d’aliments suffisant comme dans le passé » , a déploré Leoni Achuaku .

La coordination de la société civile dans le territoire d’Irumu confirme les faits et attribue la faute aux autorités militaires qui ont pour mission de traquer des détenteurs illégaux d’armes afin de permettre aux habitants de fréquenter leurs Champs.

Dans une communication vers la fin de l’année 2022, l’administrateur militaire d’Irumu, le colonel Siro N’simba Bunga Jean avait autorisé les agriculteurs à fréquenter plus de 5 à 20 km dans certaines forêts pour leurs activités champêtres, après des opérations militaires y menées. Quelques mois plus tard, des civils en quête de produits agricoles dans leurs champs ont été exécutés par les miliciens.

Reagan Bin Kakani à Irumu

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