RDC : « Au nom du personnel », le Bureau permanent syndical de la SICOMINES saisit Félix Tshisekedi pour « résoudre » le différend qui oppose cette joint-venture à l’État congolais

Constitué du président John Pytha Mulunda, du Vice-président Trésor Mujinga Katanga et du secrétaire Hussein Kitenge, le Bureau permanent syndical (Bps) de la Sicomines S.A. s’en remet en toute confiance au Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo pour la résolution de multiples problèmes auxquels est confrontée la joint-venture SINO-CONGOLAISE. Dans un mémorandum adresse le 23 mars 2023 au Chef de l’Etat et pour lequel sont mis en copie plusieurs officiels notamment : le Premier ministre, les ministres des Finances, des Mines et de l’Emploi; le Directeur général de l’Apcsc, le gouverneur de la province du Lualaba, les directeurs généraux de la Dgrad, de la Dge, de la Gecamines et de la Sicomines, en plus du directeur provincial de la Cnss, le Bureau syndical permanent sollicite la levée des saisies des comptes bancaires de la Sicomines…

Dans son document, le Bsp commence par présenter l’entreprise de droit congolais avec ses 3.000 travailleurs liés par contrat, ses 4.000 agents sous-traitants, soit, en prenant une moyenne de 5 membres de famille à charge,« environ 35.000 personnes directement ou indirectement dépendantes » de la firme.

Qualifiant à juste titre celle-ci de « bon modèle de la coopération Sino-congolaise », le Bureau relève que « la société Sicomines SA a accordé des opportunités précieuses d’emploi aux jeunes congolais (…) jadis sans expérience professionnelle et rejetés par d’autres sociétés, faute de ladite expérience ». Ces jeunes, poursuit-il, sont fiers « de faire partie de cette société qui constitue », soutient-il, leur « principale source de revenus » et qui, en plus, leur « a tout appris grâce à un parfait programme de formation basé sur le transfert des connaissances et des compétences », allusion faite aux programmes de formation du personnel assurés à la fois en RDC et en Chine.

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Aussi, le Bps met-il l’accent sur la politique sociale ayant permis aux agents d’accéder à plusieurs avantages : paiement régulier des salaires et rémunérations, allocation d’une prime annuelle de performance, prise en charge médicale, allocation des frais de scolarité, allocation d’une prime spéciale pour la célébration de l’indépendance et une autre pour les fêtes de fin d’année.

En plus, en exécution de son cahier des charges, Sicomines est constamment à l’écoute des communautés environnantes locales. D’où la construction et l’équipement d’un complexe scolaire, d’un hôpital moderne au quartier Kapata, des routes, des fontaines d’eau, l’électrification des villages, etc.

« Depuis, le projet Sicomines SA a, d’une manière tangible, amélioré notre vie sociale », note le Bureau syndical permanent qui trouve dans la crédibilité de l’employeur et dans la stabilité de l’emploi la raison leur ayant permis d’accéder auprès des banques locales des crédits à la consommation, permettant à chacun de réaliser ses projets individuels.

AU NOM DU PRINCIPE SACRÉ « LE PEUPLE D’ABORD »

Or, ces efforts d’amélioration du quotidien des agents sont hypothéqués par des mesures prises par certaines entités qui exercent les pouvoirs publics. Le Bps l’exprime en ces termes : « Toutefois, il s’observe depuis septembre 2022, des « audits » fréquents que connaît cette société, ce qui nous met parfois dans des difficultés de faire face à nos engagements ».
Et l’une de ces difficultés, sinon la première, est le blocage des comptes bancaires.

« Oui, les conséquences du blocage des comptes bancaires de notre société sont visibles : il s’agit principalement de la grève potentielle à cause du retard de paiement de salaire avant le 26 mars et le risque d’un congé technique avec comme conséquences l’incapacité de chaque travailleur à subvenir aux besoins primaires de sa famille et le retour à la case de départ localisée dans une vie misérable », alerte le Bps qui déclare, en plus et pire : « De plus le mal que nous travailleurs essayons de voir de loin : c’est aussi le risque de la paralysie de toute la chaîne de production et l’approvisionnement par manque de réactifs et des consommables, l’incapacité financière de la société à payer ses fournisseurs et ses partenaires sociaux ».

Aussi, demande-t-il au Chef de l’État, tant que faire se peut, de vouloir bien user de ses prérogatives constitutionnelles en vue de favoriser le déblocage des comptes de la Sicomines saisis par l’administration fiscale. Car, en plus de subvenir aux charges d’exploitation et aux charges sociales, les agents espèrent « recevoir une rémunération régulière et mener une vie décente et paisible ».

Il est évident que le Bureau permanent syndical a fait le bon choix de frapper à la bonne porte, et tous les espoirs escomptés vont se concrétiser au nom du principe sacré « Le Peuple D’abord ». Une entreprise, c’est comme un Etat ou une famille.
Elle n’a de sens qu’au travers de la présence humaine.

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