Le secrétaire général de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), Monseigneur Donatien Nshole soutient que l’Eglise catholique détient la qualité en matières d’enseignement et couvre plus d’un tiers de services du système éducatif en République démocratique du Congo (RDC).
« Nous avons presque 20.000 écoles et nous gérons plus ou moins 7 130.000 élèves, nous avons plus de 200 000 classes et gérons plus de 272.000 enseignants. Ce n’est pas peu de choses, ça peut faire légèrement un plus d’un tiers de services d’éducation dans notre pays. Et comme beaucoup le reconnaissent, l’église catholique tient la qualité de l’enseignement », fait savoir le secrétaire général de la CENCO.
Le système éducatif catholique arpente tous les niveaux de l’enseignement congolais. Il ne s’arrête pas seulement au niveau primaire ou secondaire, argumente ce prélat catholique.
« Au niveau universitaire, dit-il, vous savez que l’université de Kinshasa est une œuvre de l’Église catholique qui, pour des raisons politiques, est récupérée par l’État. Mais à côté de cela l’église catholique a plusieurs universités privées comme l’Université catholique, l’Université de Bukavu et nous avons d’ailleurs une association des universités catholiques du pays où il y a aussi des facultés de médecine où l’on forme des médecins en insistant sur une certaine étique de travail ».
Plaidoyer d’une gratuité qui ne « sacrifie » pas l’enseignement congolais
Voulue par la constitution du pays, la gratuité de l’enseignement primaire est effective sur toute l’étendue du territoire congolais deouis 2019 et l’Église catholique était soupçonnée de s’y opposer.
« S’il y a eu même des incompréhensions qui ont fait croire que l’Eglise était contre la gratuité de l’enseignement – ce qui n’est pas vrai – , l’Église faisait le plaidoyer d’une gratuitér qui ne sacrifie pas l’enseignement », souligne Mgr Nshole qui ajoute que beaucoup de responsables de ce pays sont passés par l’église catholique et continuent à envoyer leurs enfants dans les écoles catholiques voire même les chefs spirituels d’autres confessions religieuses.
Odon Bakumba
