Le député national, Claudel Lubaya a réagi à travers une lettre à la détérioration de la situation sécuritaire dans l’Est, marquée par la prise, jeudi 26 janvier, de la localité de Kitchanga par les terroristes du M23 parrainés par le Rwanda.
Dans sa lettre, Claudel Lubaya, fustige le fait que depuis la mise en place de l’état de siège et de la mutualisation des forces avec l’armée ougandaise ainsi qu’avec la structuration de l’état-major, l’armée congolaise peine à récupérer les territoires occupés.
« Bien qu’en état de siège et jouissant prétendument des retombées de la mutualisation des forces RDC-Ouganda, les une après les autres, telles des feuilles mortes, les localités tombent aux mains de M23 dans l’indifférence nationale. Récemment structuré le nouveau commandement des FARDC semble complètement dépassé par les événements. Depuis sa mise en place célébrée avec faste, il n’a repris aux agresseurs aucune portion de terre occupée », peut-on lire dans la lettre de l’élu du Kasai central.
Claudel Lubaya a aussi indiqué dans sa lettre, que chaque jour, le pays se disloque, se désintègre dans « l’impuissance totale » du gouvernement congolais dont le pôle régalien est quasi inexistant. D’après lui, les politiques ne sont intéressés que par les intérêts personnels au détriment de ceux de la patrie dont l’intégrité territoriale est menacée.
Il a ainsi interpellé l’ensemble de la population congolaise au sursaut patriotique afin de stopper le plan de la balkanisation du pays.
« Le pays vaut plus que tout. Sans sursaut patriotique, sans front intérieur et sans reprise en main de l’appareil militaro-sécuritaire, le pays sera balkanisé. Il est plus que temps de trouver et d’imposer la réponse adéquate à cette crise qui nous gangrène », a-t-il renchéri.
En outre, Claudel Lubaya a soutenu que la force de l’EAC déployée à Goma a démontré toute son inutilité et que l’adhésion de la RDC à l’EAC était « hasardeuse et précipitée »,
raison pour laquelle le pays paye cash les conséquences de cette décision.
Avant de clore ses propos, Claudel Lubaya a demandé au gouvernement de prendre des mesures « exceptionnelles en arrêtant de bégayer et d’agir conséquemment ».
« L’exécutif doit d’auto-évaluer sans complaisance surtout en ce qui concerne le commandement de l’armée », a-t-il martelé.
David Mukendi
