RDC: « les mines dont dépendait notre économie sont à la base de nos malheurs » (Félix Tshisekedi)

A Dakar, le Président de la République Félix Tshisekedi a participé à la 2ème édition du Sommet sur l’Agriculture et l’agro-alimentaire.

Organisé par la Banque africaine de développement sous le thème: « Nourrir l’Afrique : souveraineté alimentaire et résilience », ce sommet regroupe une vingtaine de chefs d’État et de gouvernements, des ministres chargés de l’économie et des finances, des ministres de l’agriculture et des secteurs connexes, des gouverneurs de banque centrale ainsi que des acteurs du secteur privé, des organisations multilatérales, des organisations non gouvernementales, des universitaires et des scientifiques de premier pour exploiter le potentiel agricole de l’Afrique.

Prenant parole, le Chef de l’Etat congolais a de prime à bord indiqué qu’il choisi de diversifier l’économie en s’appuyant sur le numérique et l’agriculture.

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« J’ai choisis de diversifier l’économie en m’appuyant sur deux secteurs : l’agriculture et le numérique parce que les mines dont dépendait notre économie sont devenues sources de nos plusieurs malheurs », a déclaré Félix Tshisekedi qui a encore dénoncé une guerre injuste imposée à la République démocratique du Congo par le Rwanda pour le contrôle de ses richesses.

Félix Tshisekedi a par ailleurs, insisté sur le fait que le sol congolais doit prendre la revanche sur le sous-sol. « Pour montrer sa détermination de valoriser le secteur agricole, le président Tshisekedi a fait part de quelques initiatives du gouvernement notamment l’augmentation du budget du ministère de l’agriculture, la création des 8 zones agro-industrielles et l’expérimentation du manioc dans la filière de panification », rapporte la présidence de la RDC.

Avec ses 80 millions d’hectares de terres arables, la RDC est pourtant parmi les pays qui connaissent une crise alimentaire aiguë d’après un rapport publié en novembre 2021 par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Programme alimentaire mondial (PAM).

Selon ce rapport, près de 27 millions de personnes, soit un quart de la population de la RDC, sont confrontées à des conditions de crise ou d’insécurité alimentaire aiguë d’urgence, alimentées par de mauvaises récoltes, des déplacements dus à la violence, des maladies et l’effondrement des infrastructures, selon la dernière analyse du Cadre intégré de la classification de la sécurité alimentaire (IPC).

Pour lutter contre ce fléau, Felix Tshisekedi avait rappelé au gouvernement la nécessité du soutien public pour l’émergence nationale d’une filière agricole afin de prendre la revanche du sol sur le sous-sol.

Ainsi, Tshisekedi avait invité le gouvernement à impulser et à coordonner la transformation des atouts naturels dont regorgent la RDC, tels que la disponibilité de 80 millions d’hectares de terres arables et ou une hydrographie dense pour ne citer que cela ; et d’un point de vue régional, l’expérience avérée dans la production, dans notre pays, du riz, du manioc, des pommes de terre et du maïs, est un signe que ce défi peut être relevé.

Carmel NDEO

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