Élections 2023: La LUCHA craint le glissement au regard de l’insécurité persistante à l’Est

À quelques mois de la convocation du corps électoral, le mouvement citoyen la Lutte pour le Changement (LUCHA) a publié rapport dénommé «Fatshimetrie» qui étale les quatre années de l’administration du Président Félix Tshisekedi sur tous les plans notamment sur le plan politique auquel il passe en revue le processus électoral en cours.

La LUCHA reste dubitatif sur l’organisation des élections en République Démocratique du Congo dans le délai constitutionnel au regard des contraintes soulevées par la CENI dans le calendrier électoral et de plusieurs irrégularités qui selon elle, entachent l’opération d’enrôlement telles que publiées dans les rapports de certaines missions d’observations électorales.

Déjà, d’après ce mouvement citoyen, d’autres contraintes soulevées par la CENI comme le financement ont alimenté la controverse.

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Dans ce registre, ce mouvement citoyen pro-démocratie a révélé que la CENI a déjà fait écho de décaissement irréguliers des fonds nécessaires pour son fonctionnement ; discours que le gouvernement a balayé d’un revers de main, arguant la disponibilité des fonds et de leur disponibilité pour le compte de la tenue des élections.

« Si le gouvernement s’agrippe à sa volonté de financer les élections comme discours de propagande de sa bonne foi présumée d’organiser les élections, il semble sous-estimer son rôle qui est sollicité au-delà de l’aspect financier. Les contraintes mises en avant par la CENI et sur lesquelles il y a trop peu d’efforts du gouvernement, appellent à l’action urgente du Président de la République afin de permettre la tenue des élections dans le délai constitutionnel», a indiqué la LUCHA.

Le même rapport renseigne que la situation sécuritaire dans l’Est du pays demeure préoccupante et questionne sur la faisabilité de l’enrôlement des électeurs alors que le corps électoral doit être convoqué en décembre prochain.

Des irrégularités dans l’opération d’enrôlement des électeurs

Pour la LUCHA, le délai requis par la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) pour l’identification et l’enrôlement des électeurs reste «irréaliste» au vu des objectifs que s’est assigné la CENI d’enrôlés 50 millions d’électeurs et présage, si on n’en tire pas plus d’attention, un processus électoral bâclé.

« Plusieurs irrégularités entachent déjà le processus d’enrôlement (on peut le lire dans les rapports de certaines missions d’observations électorales). À Kinshasa par exemple, on peut noter quelques difficultés assorties de pathologies l’insuffisance des centres d’inscription et Kit d’enrôlement (machines) dans certains coins, non respect de l’heure d’ouverture et de fermeture des centres d’enroulement dans plusieurs centres d’inscription ; le monnayage de l’accès au CI, l’incompétence dans le chef des opérateurs de saisie,…), a expliqué la LUCHA dans Fatshimetrie.

D’après ce mouvement citoyen, les experts et observateurs des élections en RDC ont remonté les critiques sur la cartographie électorale accusant la CENI d’augmenter les CI dans le Kasaï, zones favorables au Président Félix Tshisekedi, et d’en réduire dans les autres zones peuplées comme le Nord-Kivu.

«Des critiques entendues par le président de la CENI qui affirme avoir corrigé l’injustice électorale que cette région a subi depuis des années à cause de son opposition aux régimes passés. Il soutient en outre avoir augmenté aussi dans les autres zones du pays. Tels sont les propos tenus par le président de la CENI le 2 décembre 2022 à Bruxelles lors d’un séminaire sur les élections en RDC organisé par l’institut Egmont auquel nous étions invités comme participant aux côtés des autres acteurs sociopolitiques congolais», a déploré la LUCHA.

À en croire la LUCHA, les inquiétudes demeurent et les doutes planent sur le respect du calendrier électoral tel que publié par la CENI fixant les élections générales au 20 décembre 2023.

Selon la LUCHA, l’attente du plan stratégique de sécurisation du processus, la cartographie opérationnelle du processus restent un mythe.

Par ailleurs, la LUCHA a lâché que la loi organique a été taillée sur mesure pour servir les intérêts autres que ceux de la nation. Elle a aussi, déplore ce mouvement, éloigné de toute la volonté affichée par Félix Tshisekedi de corriger les erreurs qui hantent les élections au Congo depuis 2006.

Christian Okende

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