Nyiragongo: plusieurs femmes abusées sexuellement dans les camps de déplacés pour les vivres

Elles n’ont pas de quoi manger ou nourrir leurs enfants. Elles vivent dans une promiscuité sans précédent et n’ont pas de médicaments quand elles tombent malades. Elles sont des femmes séparées de leurs partenaires depuis la guerre du M23. Ces femmes vivent dans les camps de déplacés dans le territoire de Nyiragongo situé au Nord de la ville de Goma.

Certaines femmes déplacées ne sachant plus à quel saint se vouer, sont obligées de se livrer pour trouver de quoi mettre sous la dent.

Selon des etudes d’une équipe psychosociale et Santé de l’hôpital Heal Africa entamées depuis novembre dernier et dont les résultats ont été rendus publics ce 13 janvier 2023, des femmes ont été abusées sexuellement dans les camps de déplacés.

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Certaines femmes d’entre elles ont même donné leurs témoignages sous anonymat.

« La plupart de fois, ce sont les chefs de site qui nous proposent de nous accoupler, compte tenu de notre vulnérabilité nous n’avons qu’à accepter, parfois aussi en échange d’argent », a témoigné l’une des victimes.

« Je crois que l’on doit renforcer notre sécurité, nous sommes victimes des viols dans ces cabanes et je ne suis pas la seule », a-t-elle suggéré.

« Et même quand je veux me prendre en charge, je vais dans la brousse chercher le bois de chauffage, le vendredi pour la ration de mon fils et moi, malheureusement nous y sommes aussi victimes d’autres violences. Quand je trouve de partenaire, je reçois aussi la ration de ma famille. Je le fais que par manque d’autres moyens pour survivre avec ces enfants. En fin, nous n’avons rien d’autre à faire », a-t-elle renchéri.

Ces informations ont été sévèrement condamnées par les activistes des droits Humains et de la protection de la femme qui appellent à des enquêtes pour que les auteurs répondent de leurs actes.

Depuis le debut de cette énième agression ayant causé plusieurs milliers des déplacés internes, les volontaires regroupés en association des jeunes dont « Goma Actif », se rendent au moins une fois la semaine pour assister ces déplacés. Cependant, la demande est plus forte au regard du nombre de déplacés, d’où l’appel à plus d’actes en faveur de ces derniers afin de réduire les cas de viols et violences basées sur le genre.

Merveilles Kiro

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