Enrôlement des électeurs : Un membre du bureau de la CENI émet des inquiétudes sur la durée des opérations

À quelques jours du lancement de l’opération d’identification et d’enrôlement des électeurs en République Démocratique du Congo prévue le 24 décembre 2022, le Rapporteur de la CENI, Patricia Nseya Mulela s’inquiète au sujet du temps accordé pour cette opération qui, selon elle, 30 jours par aire opérationnelle est insuffisant pour permettre à la CENI d’atteindre le nombre d’électeurs attendus.

Dans une lettre adressée au Président de la CENI, Denis Kadima parvenue ce jeudi 8 décembre à POLITICO.CD, Patricia Nseya rappelle, à cet effet, que lors de trois premiers cycles électoraux, l’opération d’identification et d’enrôlement des électeurs se faisait en trois mois soit 90 jour, et ce temps était insuffisant pour atteindre tous les électeurs.

« Au moment où la CENI veut améliorer les relations avec les parties prenantes pour une plus grande confiance et aussi construire une nouvelle culture d’inclusivité pour une plus grande adhésion, mon inquiétude se situe plutôt au temps accordé à l’opération d’identification et d’enrôlement des électeurs », a-t-elle déclaré.

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Ainsi, le Rapporteur de la centrale électorale estime qu’il y a risque de ne pas atteindre le résultat escompté de 50 millions d’enrôlés attendus en 30 ni 45 jours.

Pour elle, l’augmentation du nombre de centres d’Inscription (CI) n’est pas la seule garantie pour espérer un enrôlement massif de la population en un mois.

À cela s’ajoute, dit-elle, plusieurs défis entrent en jeu, notamment la maîtrise de nouveaux centres d’inscription et de nouveaux Kits d’enrôlement, le temps qu’un enrôlé passe devant kit d’enrôlement, le temps prévu pour la sensibilisation, l’instabilité sécuritaire dans certaines parties du pays qui peut limiter le déplacement de la population vers les centres d’inscription, et aussi les aléas climatiques.

De ce fait, Patricia Nseya note que la Révision du Fichier Électoral (RFE) se fera au mois de décembre, un mois, souligne-t-elle, réputé pluvieux sur une grande partie du territoire national.

«Le Secrétaire Exécutif National qui me lit en copie, est tenu d’éclairer ma lanterne et tiendra compte de la sonnette d’alarme que j’ai tirée en tant que superviseur de la Révision du Fichier Électoral (RFE), a-t-elle lâché.

Par ailleurs, selon plusieurs sources concordantes, le Rapporteur de la CENI déplore aussi chez Denis Kadima le manque de collaboration sur l’implantation de la base des données pour la centralisation des données des électeurs ; la mise à l’écart de son cabinet du mode de gestion et de la sécurisation des données informatiques pour le fichier général des électeurs ; la gestion du site internet CENI et l’ignorance du rapporteur à la mise en place d’une mode de communication pour la diffusion de l’information pourtant responsable de la communication extérieure de la CENI.

«La mise à l’écart total des membres de mon bureau dans certaines mission importante qui relèvent des mes attributions. Le nom d’accomplissement de l’engagement pris lors des réunions du bureau de collaborer étroitement avec chaque membre et de laisser gérer les matières spécifiques relevant des attributions de chacun, sous votre coordination. L’opacité entretenue sur la gestion générale du budget et particulièrement celui affecté aux activités relatives à mes attributions légales. Vos promesses dans les réunions du 11, 14 et 17 novembre 2022 de mettre à la disposition des membres le budget sont encore une fois lettre morte», écrit-elle.

Christian Okende

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