La directrice régionale du Fonds des Nations Unies pour l’enfance pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, a soutenu que les enfants congolais sont confrontés à un danger croissant dans l’est du pays. Ce danger est d’ordre sécuritaire avec les conflits armés, mais aussi sanitaire avec les épidémies de choléra et de rougeole présent dans cette partie du pays.
Marie-Pierre Poirier indique que cette situation pourrait devenir incontrôlable dans les sites surpeuplés qui accueillent près de 200 000 personnes déplacées internes dans des conditions sanitaires déplorables.
« L’ampleur de la crise et les risques en matière de protection sont alarmants 5,7 millions de personnes sont déplacées en RDC, dont l’écrasante majorité à l’est a fui les combats qui font rage et qui ont provoqué le déplacement d’au moins 1,5 million de personnes en 2022, dont plus de la moitié sont des enfants et les atteintes aux droits de l’enfant sont absolument choquantes », a déclaré Mme Poirier lors d’une visite dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu.
Elle a poursuivi son propos en ajoutant que les enfants sont les principales victimes de cette situation. Certains sont séparés de leurs familles, risquant d’être recrutés par des groupes armés, ils sont exposés à un niveau croissant de violences basées sur le genre.
Mme Poirier a dit au cours de son intervention que la ville de Goma est menacée par une épidémie de choléra qui se propage rapidement.
La semaine dernière, près de 170 cas suspects ont été identifiés dans la province du Nord-Kivu, la plupart sont des enfants.
Ainsi, l’UNICEF a lancé ce mardi, l’appel pour l’action humanitaire en faveur des enfants (HAC) pour 2023, ce lancement a été fait en RDC par la directrice régionale de l’UNICEF, Marie-Pierre Poirier à Goma.
L’UNICEF a besoin de 862,4 millions de dollars américains pour répondre aux besoins aigus de plus de 8 millions d’enfants congolais. La directrice régionale de l’UNICEF a affirmé qu’un financement opportun, flexible et pluriannuel était essentiel pour soulager les souffrances des enfants congolais.
« Le bien-être des enfants sera toujours notre priorité absolue. Les enfants ne peuvent pas attendre. Nous devons agir maintenant ! », a conclu Mme Poirier.
