Après le massacre de Kishishe qui a coûté la vie à une centaine de personnes dans la province du Nord-Kivu et l’attention particulière faite autour de ce carnage, les membres de la société civile de la province de l’Ituri ont exprimé leur indignation quant au « délaissement dont ils sont victimes » de la part du gouvernement, qu’ils accusent d’être plus attentif à la situation qui prévaut dans le Nord-Kivu que dans leur entité.
Selon les informations recueillies, les membres de la société civile iturienne font entre autre allusion aux « trois jours de deuil national décrétés depuis le samedi 3 décembre par le gouvernement pour déplorer les massacres de civils à Kishishe, dans le territoire de Rutshuru au Nord-Kivu ».
Pour appuyer leur revendication, Moïse Alyegera, l’un des dirigeants de la société civile de l’Ituri, a affirmé que plusieurs sites d’hébergement réservés aux déplaces de guerre ont été attaqués et vandalisés par les miliciens de la Coopérative pour le développement du Congo (CODECO).
A cela s’ajoute d’après ses propos, « l’indifférence » du gouvernement quant à la mort d’une cinquantaine de personnes abattues dans la plaine de Savo et de dizaines d’autres à Lodda, tous situés dans le territoire de Djugu.
Par ailleurs, les membres de la société civile iturienne ont appelé le gouvernement national à « avoir aussi un regard, sans exclusivité, sur le problème de l’insécurité pour tout l’est de la RDC, pour une paix durable », a rapporté la source onusienne.