Dans une déclaration faite lundi 5 décembre à Kinshasa devant la presse, les femmes issues de toutes les localités de la province du Nord-Kivu ont réclamé justice pour toutes ces personnes, parmi lesquels les enfants, massacrées sans motif. Elles ont aussi dénoncé ce qu’elles qualifient de « génocide » des populations congolaises à Kishishe et Kisharu, dans le territoire de Rutshuru.
Elles exigent cependant la création d’un tribunal spécial international pour la République Démocratique du Congo, afin de juger les auteurs de tous les crimes et autres violations des droits de l’homme commis sur le sol Congolais.
« C’est avec la dernière énergie que nous dénonçons à juste titre ces actes inhumains et diaboliques commis sur nos familles sur notre territoire. Cela est non seulement une violation grave des droits de l’homme mais constitue également un crime contre l’humanité, crime de guerre, et crimes de génocide. Eu égard à ce qui précède, nous demandons à la communauté internationale d’appliquer le droit international humanitaire qui exige à tous les Etats membres des Nations unies de respecter la souveraineté des autres Etats», a dénoncé Rose Mutshanga.
Les sanctions, ajoute-t-elle, contre les Etats qui fournissent les armes aux terroristes dans la région des grands Lacs. La souffrance des populations civiles à perdurer. Nous défendons avec courage et détermination la terre nous léguées par nos ancêtres.
D’après le gouvernement, près de 272 civils sont tués et enterrés dans des fosses communes par les terroristes du M23 et l’armée rwandaise dans ce massacre. La Justice sera ce mardi à La Haye pour réclamer une enquête auprès de la Cour pénale internationale, précise le porte-parole du gouvernement.
