Massacre de Kishishe par le M23 : Le Bureau conjoint de l’ONU aux droits de l’homme encourage l’armée et la MONUSCO à protéger les civils

Les massacres de plusieurs dizaines de civils, par les terroristes du M23, soutenu par l’armée rwandaise, dans la localité de Kishishe, au groupement Bambi, dans le territoire agité de Rutshuru, au Nord-Kivu, continuent de faire couler encre et salives. Après Human Rigthts Watch, le Bureau conjoint des Nations-Unies aux droits de l’homme en RDC (BCNUDH) tape, à son tour, d’un poing sur la table pour condamner des « crimes graves » contre l’humanité.

Dans son bulletin d’information publié, vendredi soir, sur Twitter, le BCNUDH affirme avoir reçu des allégations « graves » des représailles sous forme de meurtre contre les populations civils de Kishishe. Des actes terroristes commis par le M23, qui contrôle la zone.

« Ces atteintes graves aux droits de l’homme et violations du droit international humanitaire peuvent peuvent constituer des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre », indique le BCNUDH, peu avant d’inviter les autorités nationales à ouvrir promptement des enquêtes judiciaires en vue de traduire les auteurs de ces crimes graves devant les juridictions compétentes.

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« Le Bureau conjoint de l’ONU aux droits de l’homme en RDC encourage aussi les forces de défense et de sécurité d’entreprendre, avec le soutien de MONUSCO des actions en vue de faire cesser ces attaques contre les populations civiles et les protéger », poursuit-il.

Par ailleurs, le Bureau conjoint des Nations-Unies aux droits de l’homme en République Démocratique du Congo rassure amorcer des enquêtes sur cette situation et fournira aux autorités congolaises, conformément à son mandat, l’assistance nécessaire pour lutter contre l’impunité.

En rappel, plusieurs dizaines de victimes ont été recensées à ce jour et de nombreux blessés seraient empêchés par les groupes armés contrôlant Kishishe d’accéder à des soins appropriés. L’armée a, dans un communiqué, avancé un bilan de plus près de 50 personnes.

Selon toujours l’armée, malgré la feuille de route contraignante du mini-sommet de Luanda, aucun désengagement des forces rwandaises et des terroristes du M23 n’est constaté sur le terrain. Au contraire, il s’observe un renforcement en effectifs et en matériels en provenance du Rwanda.

Jeudi, l’armée Rwandaise et les terroristes M23 ont attaqué les positions des FARDC tenues par le 3410ème Régiment d’Infanterie à Kalima, à hauteur du pont sur la rivière Rwindi, dans le Groupement de Bambo, Chefferie de Bwito en Territoire de Rutshuru. L’armée rassure de sa détermination à riposter farouchement contre ces attaques dans l’optique de défendre la patrie et de protéger la population congolaise.

Serge SINDANI

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