C’est depuis lundi 28 novembre que s’est ouvert à Nairobi, le processus pour la paix et la sécurité dans l’Est de la République démocratique du Congo, sous l’égide du chef d’État burundais Evariste Ndayishimiye, président en exercice de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) et de l’ex-président kényan Uhuru Kenyatta, facilitateur désigné de cette organisation régionale.
Selon les informations recueillies dans la matinée de ce mercredi 30 novembre, il est renseigné qu’un total de 230 délégués issus de groupes armés actifs dans la province de l’Ituri, Nord et Sud-Kivu, Maniema et Tanganyika et des sociétés civiles de ces 5 provinces prennent part aux assises de ce dialogue avec le gouvernement à Nairobi.
Par ailleurs, les échanges de ce mercredi entre les groupes et sous-groupes définis par la facilitation de la Communauté d’Afrique de l’Est vont essentiellement tourner autour des questions opérationnelles de la démobilisation, du désarmement et de la réinsertion sociale, juste après l’exposé de Patricia Tuluka, coordinatrice nationale adjointe du Programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation, (P-DDRCS), en présence des coordinateurs de ce programme en province.
« Le dialogue de Nairobi n’est pas un partage de gâteau »
Les délégués congolais aux assises de Nairobi se rencontrés mardi 29 novembre, a annoncé la Présidence de la République.
Au sortir de ces assises, tout en mentionnant les limites du tolérables pour ceux qui tenteront des revendications d’ordre politique, Serge Tshibangu, mandataire spécial du chef de l’État, a précisé que les objectifs spécifiques ainsi que les attentes se trouvent dans le discours d’orientation prononcé par le chef de l’État Félix Tshisekedi, lors de l’ouverture de ce processus, lundi 28 novembre.
« Il est clair que la mise en branle du Programme P-DDRCS est une étape irréversible pour tous les groupes armés engagés dans ce processus depuis Nairobi […] Nairobi III n’est pas une occasion de partager de gâteau », a rappelé le mandataire spécial, tout précisant que « le message du Président Tshisekedi constitue le document de référence qui balise les échanges entre participants ».
D’après les informations officielles recueillies auprès de la Communauté d’Afrique de l’Est, le troisième dialogue de Nairobi vise à accélérer les efforts régionaux en cours pour parvenir à une paix et une sécurité durables dans l’est de la RDC, tels qu’élaborés par divers efforts des chefs d’État de l’EAC.
Il sied de noter que débutés lundi 28 novembre, les travaux de ce processus de paix et de sécurité iront jusqu’au 3 décembre et impliqueront des consultations entre les groupes armés œuvrant dans l’Est de la République démocratique du Congo, les dirigeants des communautés locales, la société civile et d’autres parties prenantes concernées, dans le but de trouver des solutions durables à la situation sécuritaire.