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Agression dans l’Est : « Dans ce genre de conflit, nécessairement il faut trouver une solution politique » (Moussa Faki)

En marge du 18ème sommet de la Francophonie qui se tient à Djerba en Tunisie, le Président de la Commission africaine Moussa Faki Mahamat est revenu, au cours d’une interview livrée à la Radio France Internationale et France 24, sur la situation sécuritaire qui prévaut dans l’Est de la République démocratique du Congo.

L’actuel président de la commission africaine a estimé qu’afin d’éviter tout embrasement régional, il serait important de combiner des efforts dans le but de trouver une solution issue de la voie diplomatique.

« Cette situation n’est malheureusement pas nouvelle, depuis pratiquement plus de deux décennies, l’Est du Congo est en trouble, c’est éprouvant pour le peuple congolais, c’est éprouvant pour son voisinat, c’est éprouvant pour l’ensemble du continent. Mais dans ce genre de conflit, nécessairement il faut trouver une solution politique et donc le processus qui est engagé à Nairobi, avec la communauté Est africaine, les efforts du président de l’Angola qui a été désigné par l’Union africaine comme facilitateur. Je crois que ces efforts combinés doivent nous emmener à trouver des solutions politiques en tout cas c’est ce que l’on préfère », a déclaré l’ancien diplomate tchadien.

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Pour lui, bien qu’il revient à Kinshasa de décider avec qui, il va négocier, il est recommandable d’inclure toutes les parties prenantes dans ces assises afin de les rendre plus inclusives.

« A écouter l’envoyé spécial et ancien président du Kenya, Uhuru Kenyatta, les discussions de Nairobi doivent continuer, c’est aux congolais de déterminer quels sont ceux qui doivent prendre part, mais il est souhaitable dans le cadre de la recherche de la paix, qu’il soit le plus inclusifs possibles ».

Par ailleurs, au cours du briefing hebdomadaire tenu le 11 novembre dernier, le gouvernement congolais avait à travers son ministre des affaires étrangères Christophe Lutundula, fixé un bon nombre de conditions relatives à une possible négociation avec le M23.

« Pour nous les conditions sont les suivantes, il faut que le M23 cesse ses activités criminelles, il faut qu’il se retire des localités occupées, il faut que nos compatriotes qui ont été chassés reviennent à leurs domiciles et il faut que cesse tout soutien aux groupes armés et dans le cas d’espèce au M23 et nous ne changerons pas cette conditionalité », avait déclaré le numéro un de la diplomatie congolaise.

A cela s’est ajouté le refus de Kinshasa de mener des négociations sur l’intégrité territoriale, la souveraineté, l’indépendance du pays et le bien-être des populations congolaises.

Monge Junior Diama

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