Ballet diplomatique à Kinshasa: Tshisekedi et Kenyatta balisent le chemin pour la reprise des pourparlers de Nairobi

Le chef de l’État Félix Tshisekedi a reçu ce dimanche 13 novembre, au Palais du Mont Ngaliema à Kinshasa, l’ex-président kenyan, Uhuru Kenyatta, en sa qualité de facilitateur de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC).

Un long entretien en tête-à-tête, au tour du processus de paix de Nairobi et le prochain round des pourparlers qui pointe à l’horizon, a été le point focal de cette rencontre qui a également connu la participation du vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères, Christophe Lutundula et celle du secrétaire général de la Communauté d’Afrique de l’Est, Peter Mathuki, a indiqué la cellule de communication de la présidence de la RDC.

Selon cette même source, Uhuru Kenyatta « entend booster le processus de paix », par rapport aux actions sur terrain, plus particulièrement l’occupation de certaines localités de la République démocratique du Congo par le Rwanda et les terroristes du M23. Ainsi, ce tête-à-tête entre Félix Tshisekedi et Uruhu Kenyatta, marque le début d’une série des consultations que l’ex-président kenyan compte mener avec les acteurs étatiques et ceux faisant partie de la société civile, en amont des pourparlers de Nairobi 3.

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Par ailleurs, ayant déjà accueilli et organisé les pourparlers de Nairobi 1 et 2, Uhuru Kenyatta, a été désigné facilitateur par la Communauté d’Afrique de l’Est depuis mars dernier, afin de guider le volet politique du processus de Nairobi.

La prochaine session du dialogue de paix débutera le 16 novembre 2022 à Nairobi, au Kenya.

Dans un communiqué parvenu à POLITICO.CD, le président du Burundi et président du Sommet des Chefs d’Etat de la communauté de l’Afrique de l’Est [EAC], Évariste Ndayishimiye et Uhuru Kenyatta, facilitateur de l’EAC sur le processus de paix dans la région Est de la RDC ont soutenu que la recherche d’une paix durable dans l’Est de la RDC passe par le biais d’un dialogue intercongolais. A propos, ils ont souligné la nécessité de maintenir « l’inclusivité » en garantissant la participation de toutes les parties prenantes et a noté que toutes les sessions, désormais, accueilleront divers dirigeants communautaires.

Il faut noter que, le M23 était le seul groupe à être exclu du processus après la reprise des combats. Kinshasa qui le considère désormais comme mouvement terroriste avait exigé et obtenu l’expulsion des représentants de ce mouvement qui occupe avec l’appuie du Rwanda, les cités de Bunagana, Rutshuru centre et Kiwanja dans le Nord-Kivu.

Toutefois, le gouvernement congolais ne ferme pas complètement la porte à une possibilité de réintégrer le M23, un mouvement qualifié de terroriste, à la prochaine session du dialogue de paix. Cependant, Kinshasa pose un certain nombre des préalables de retrait du M23 de toutes zones occupées.

Monge Junior Diama

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