COP27: Ève Bazaiba appelle les pays pollueurs à tenir leurs engagements financiers

Les travaux de la 27ème session de la conférence des Parties sur le changement climatique (COP27) se tiennent depuis le dimanche 6 novembre 2022 à Charm el-Cheikh en Égypte.

Ève Bazaiba, VPM, ministre en charge de l’Environnement et du Développement Durable a martelé sur la responsabilité de pays industriels qui sont auteurs de plus de 80% des émissions de gaz à effet de serre.

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Eve Bazaiba estime qu’il est plus que temps que les pays pollueurs de la planète réalisent leurs engagements financiers à l’égard de pays qui subissent les conséquences du réchauffement climatique sans être producteur des gaz à effet de serre.

« Le fonds d’adaptation ne peut plus être à ce stade un simple discours. Nous aimerions qu’au sortir de la COP 27 que nous ayons des éléments concrets et fiables, avec des indicateurs objectivement vérifiables », a-t-elle déclaré.

Elle a exprimé son souhait de voir qu’une partie du fonds d’adaptation être orientée vers la recherche scientifique afin de permettre aux pays non pollueurs à l’instar de la RDC d’évaluer au mieux, les conséquences des activités industrielles des pays industrialisés sur les pays non industrialisés.

« Entant que l’un des pays les moins avancés, nous souhaiterions qu’il y ait un distinguo clair entre le fonds d’adaptation qui constitue un programme à court, moyen et long terme afin que nos différents pays s’adaptent à la nouvelle donne du climat et le fonds concernant les pertes et dommages que nous considérons comme une urgence que nous avons sous la main. Il n’est plus question de nous attarder aux discours, nous voulons plutôt quelque chose de concret », a lancé la ministre congolais de l’Environnement.

Pour Ève Bazaiba, cette répartition devrait également permettre aux chercheurs de dire avec précision le degré de pertes et dommages subis par les pays non pollueurs. « Mais également la capacité que nous avons avec nos forêts, minerais stratégiques et ressources en eau qui aident à atteindre l’objectif d’atténuer la température planétaire à 1,5°C », a-t-elle ajouté.

Dans son plaidoyer, la ministre de l’Environnement a appelé les pays industrialisés de cesser de considérer ce qu’ils donnent aux pays non pollueurs comme des « dons » car les deux parties se rendent mutuellement service. 

« Avec ces données fiables, nous devons quitter l’aide au développement en matière de fonds climats pour aller vers la coopération gagnant-gagnant. Il est exclu que les pays industrialisés continuent de nous donner des dons jusqu’à présent alors qu’ils ont besoin de nous, ils sont eux-mêmes responsables de plus de 80% des émissions de gaz à effet de serre. Nous leur apportons la solution mais en échange ils nous amènent des dons », a précisé Ève Bazaiba.

Les débats de la COP27 à Charm el-Cheikh tournent au tour de la finance climat, l’adaptation aux conséquences climatiques ainsi que les pertes et dommages dus au réchauffement climatique.

David Mukendi

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