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RDC : « Il n’est pas normal que les populations congolaises consomment 85% de produits qu’elles ne produisent pas » (Vital Kamerhe)

Le Président national de l’Union pour la nation congolaise (UNC), Vital Kamerhe, intervenant ce lundi 24 octobre à la 8ème édition du réseau d’affaires Makutano, encourage la « politique de substitution ». Pour lui, il n’est pas normal que les populations congolaises consomment 85% de produits qu’elles ne produisent pas.

« … Chaque province de la RDC est tiraillée vers les voisins. Le Katanga s’approvisionne en Zambie, le Kivu au Rwanda et en Ouganda. Au même moment où nous consommons les riz de la Chine et du Thaïlande, il y a les riz qui pourrissent en Shabunda, à Bumba et au Maniema », a-t-il fait remarquer.

Pour changer la tendance, il suggère qu’on puisse identifier les produits de grandes consommations par les populations pour sortir de la dépendance aux importations de biens transformés en les produisant à l’intérieur de pays.

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Pour l’ancien directeur de cabinet du Chef de l’État, il ne faut pas mettre de côté la stratégie de « politique de substitution » mais la combiner avec d’autres modèles de développement, à l’instar de celui de la Turquie.

« On ne peut pas aujourd’hui commencer à fabriquer la voiture électrique quand on ne mange pas. Il faut commencer d’abord par produire pour l’homme et cet homme là bien requinque, bien formé, peut transformer le Congo et l’Afrique », a-t-il précisé.

Ouverte ce lundi 24 octobre, la 8ème édition du réseau d’affaires Makutano a pour thème « Infiniment Territoires ». L’objectif est, selon les organisateurs, de réfléchir sur comment garantir l’indépendance alimentaire des peuples africains face à une crise économique mondiale risque de fragiliser violemment Tessor des pays émergents.

Selon ces derniers, la RD Congo et l’espace Kasaï en particulier est partie intégrante de la solution aux niveaux national et continental. Cela en s’appuyant sur ses millions d’hectares de terres arables encore en jachère, son climat propice à la double récolte annuelle, son réseau fluvial permettant l’acheminement des denrées de première nécessité vers Kinshasa, et vers l’Afrique.

À cet effet, Mak 8 sera clôturé ce mardi 25 octobre à Mbuji-Mayi (Kasaï Oriental). Plusieurs CEOs et investisseurs de premier plan se rendront en avion spécial dans cette ville, à la rencontre du terrain, afin de concevoir avec les autorités et les entrepreneurs locaux une chaîne production-acheminement-transformation ou production-transformation-acheminement visant à garantir la sécurité alimentaire à courte échéance, a révélé un communiqué authentifié par POLITICO.CD.

Les secteurs de l’agriculture, de l’agrobusiness, de l’énergie, du transport, des infrastructures, mais aussi du supply chain sont particulièrement concernés.

Pour les organisateurs, Mak 8 veut être un dialogue tripartite (Investisseurs nationaux et internationaux entrepreneurs locaux/Etat central/ Autorités locales) en une réponse appropriée aux défis actuels.

Dominique Malala

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