RDC: « L’organisation des élections est une question de conviction et pas une obligation » (Patrick Muyaya)

Le ministre de la Communication et Médias, porte-parole du gouvernement a, lors d’une interview accordée à TV5 Monde, répondu sur les différentes questions d’actualité en République Démocratique du Congo. De la situation sécuritaire, passant par la lutte contre la corruption et la tenue des élections générales dans le délai constitutionnel, le ministre de la Communication et Médias a réitéré la position du gouvernement.

En ce qui concerne particulièrement l’épineuse question de la tenue des élections générales en décembre 2023, Patrick Muyaya a rassuré que pour sa part, le gouvernement joue sa partition afin que celles-ci se tiennent.

‪« Je crois que le président de la Commission électorale Nationale Indépendante (CENI) a communiqué pour dire que le mois prochain, il va publier le calendrier électoral, il y’avait déjà une feuille de route qui existait. Et nous nous pensons que du côté du gouvernement, nous ferons notre part pour que les élections se tiennent », a affirmé Patrick Muyaya.

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Par ailleurs, le porte-parole du gouvernement congolais a précisé que l’organisation des élections est pour le gouvernement, une question de conviction et non, une obligation.

« Je dois rappeler que, l’organisation des élections, pour nous, est une question de conviction et pas une question d’obligation comme on aime à le faire croire », a-t-il dit tout en rassurant que le gouvernement crée des conditions pour une élection libre, transparente et apaisée.

« Pour nous, il y’a pas de débat sur le sujet parce que le gouvernement depuis le premier jour s’acquitte de sa part. Il est temps peut-être pour les organisations internationales qui sont intéressées par le processus de se manifester dès à présent pour être sûr qu’elles sont montées à bord. Nous créons en interne des conditions ‬», a renchéri Patrick Muyaya.

Dans la même perspective, Patrick Muyaya a invité toutes les parties prenantes au processus électoral [ la classe politique, la société civile, les partenaires qui sont intéressés ] à faire leur part pour que les élections prévues en décembre 2023 se tiennent ce, dans le but de consolider le processus démocratique en République Démocratique du Congo.

« Pour le gouvernement, nous ferons la part qui est la nôtre, la CENI fera la sienne », a-t-il argué.

A ce jour, la somme totale versée à centrale électorale pour les préparatifs des élections générales prévues en 2023 est de 345,8 millions USD, en ce compris les 47 millions USD de la septième dotation décaissée en ce début du mois d’octobre.

A l’approche de l’année électorale, la crainte d’un glissement ou la tenue des élections « bâclées » s’accentue en RDC.

Selon un rapport de chercheurs du Groupe d’étude sur le Congo (GEC) et Ebuteli intitulé « Élections à l’ère de Tshisekedi, un mauvais départ ? », le processus électoral en cours a pris un mauvais départ.

Le GEC et Ebuteli notent non seulement des controverses récurrentes autour de la désignation des responsables de la Ceni, faisant craindre un « glissement » des échéances électorales, initialement prévues fin 2023 mais surtout, la politisation même de la Centrale électorale qui ont érodé la confiance en la CENI.

Carmel NDEO

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