Le Président de la République, Félix Tshisekedi a chargé le gouvernement de documenter les faits infractionnels sur l’ensemble des périmètres concernés de la zone de conflit de Kwamouth qui oppose les Teke et les Yaka et d’accélérer le rétablissement de l’ordre public. Il a donné cette injonction lors de la 72e réunion hebdomadaire du Conseil des ministres.
Il s’agit du ministre de l’Intérieur, Daniel Aselo, du ministre de la justice Rose Mutombo et du ministre de la Défense nationale, Gilbert Kabanda, les services spécialisés sous la supervision du premier ministre Sama Lukonde.
Felix Tshisekedi appuie sa démarche par le fait que le conflit entre Yaka et Teke, dans le territoire de Kwamouth, a pris des proportions inquiétantes avec des pertes en vies humaines et matérielles. 
« Cette situation inacceptable vient troubler la paix entre communautés qui ont toujours vécu en harmonie. Au-delà des efforts louables déployés jusque-là à la fois par les autorités provinciales et celles du gouvernement central, d’autres défis demeurent notamment la sécurisation de la route nationale N°17 » rapporte le compte rendu de la réunion fait par le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya.
Le Président de la République a profité de l’occasion pour lancer un appel au calme à l’ensemble de la population du grand Bandundu qu’il interpelle à redoubler de vigilance pour dénoncer tout acte susceptible d’envenimer la situation.
« Le Président de la République a, en outre, encouragé le ministre des affaires sociales, actions humanitaires et solidarité nationale d’activer rapidement un plan de gestion de flux migratoires et impacts sociaux comme réponse rapide et efficace pour une prise en charge d’urgence. Il a aussi été chargé de lancer sans délai une campagne de solidarité nationale en mettant en contribution la société civile pour la sensibilisation de la population à cultiver la paix dans ce coin de la République », précise la même source.
Il sied de noter que le conflit communautaire à Kwamouth entre Teke et Yaka a fait plus de 150 morts. A ce jour, on dénombre plus de 30.000 déplacés et plusieurs maisons incendiées.
