Évaluation de l’État de siège : « Il faut concentrer nos forces là où nous avons véritablement ces forces négatives » (Sama Lukonde)

Le premier ministre congolais, Sama Lukonde, revient d’une mission de près d’une semaine, dans la province de l’Ituri et celle du Nord-Kivu, placées sous le régime militaire depuis plus d’une année. Cette tournée avait comme objectif de faire le suivi et l’évaluation de l’état de siège, décrété par le président Félix Tshisekedi, en mai 2021.

À la fin de sa mission, le chef du gouvernement a, devant la presse, vendredi soir, relevé les points importants qui ont constitué ses activités officielles dans cette partie du pays et a dressé un bilan. Pour Sama Lukonde, qui dit avoir échangé avec toutes les couches sociales locales, la situation sécuritaire est encore « difficile » dans cette région du pays.

« (…) Nous sommes déjà dans une situation sécuritaire difficile. Il faut concentrer nos forces là où nous avons véritablement ces forces négatives, cette agression que nous avons, qui est activée par le Rwanda. C’est là que nous devons mettre l’énergie. Ça, c’était l’un des premiers faits saillants qui a été dans nos échanges », a dit le premier ministre, vendredi, à Goma.

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« Ensuite, nous avons échangé sur d’autres questions qui préoccupent la population, notamment la sécurité, le banditisme, et nous assurer qu’avec les autorités militaires, nous puissions adresser ces questions surtout autour des questions des tracasseries qui ont été mentionnées. Nous estimons que nous, en tant qu’autorités, nous devons suivre ce que la population nous dit et travailler dans le sens de lui garantir son bien-être. C’est une population, qui n’a que trop souffert. Et donc, nous sommes très sensibles aux messages qui nous sont donnés », a-t-il ajouté.

À en croire la cellule de communication de la primature, à Goma, tout comme à Bunia, cette tournée était l’occasion, pour le chef du gouvernement, de discuter aussi avec toutes les forces vives en vue d’avoir leur ressenti et mieux orienter l’action Gouvernementale pour le mieux-être de la population de ces terroirs.

« Ici, dans la province du Nord-Kivu, comme nous l’avions fait aussi d’ailleurs dans l’Ituri, nous avons annoncé que nous venions pour d’abord, être aux côtés de ces familles qui sont endeuillées, être aux côtés de ces familles qui sont déplacées. Vous connaissez cette situation que nous avons dans le Rutshuru. A Bunagana, nous avons ces familles des déplacés, qui sont d’ailleurs rentrées par patriotisme et qui ont besoin de l’assistance humanitaire. Nous avons promis d’être vraiment à leurs côtés. Ensuite, nous avons eu aussi, ici, un Conseil de sécurité, où l’état de la province nous a été donné. C’était l’occasion aussi de discuter avec toutes les forces vives et avoir leur ressenti que cela puisse mieux orienter notre action. Donc, sur les points saillants, nous avons reçu cette revendication, qui avait été faite par rapport à la Monusco. Nous avons discuté avec les mouvements citoyens, avec la société civile. Nous avons fait appel à leur sens de responsabilité, en disant que la constitution garantit toute forme de revendication, mais la constitution garantit aussi le droit à la vie », a-t-il résumé sa mission.

Il sied de noter que l’objectif de cette énième tournée gouvernementale au Nord-Kivu et en Ituri, a été, non seulement pour réévaluer la mise en œuvre de l’état de siège, mais aussi pour être aux côtés des familles endeuillées et celles déplacées à la suite des atrocités commises par les forces négatives, dont les ADF et les terroristes du M23 soutenus par le Rwanda.

Serge SINDANI

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