État de siège: « Son évaluation se fera après la récupération de Bunagana » (Félix Tshisekedi)

Le Président de la République, Félix Tshisekedi a accordé, ce vendredi 23 septembre, une interview à la RFI et France 24 durant laquelle il a répondu à plusieurs questions qui défraient la chronique de l’actualité ambiante en République Démocratique du Congo, en l’occurrence la levée de l’état de siège dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu en proie à l’insécurité des groupes armés locaux et étrangers depuis plus deux décennies.

Dressant un premier bilan de cette mesure instaurée en mai 2021 dans la partie Est du pays, Félix Tshisekedi a fait savoir que les groupes maffieux ont été pour la plupart neutralisés et les recettes de ces provinces ont fait un bon avant car, soutient-il, l’état de siège a eu au moins du bon de ce côté-là.

« Ça fait une vingtaine d’années qu’il y a de la violence. Est-ce qu’avez-vous un baromètre comme ça sur lequel vous savez mesurer quand est-ce qu’il y a eu plus ou moins de violences? Non, je ne crois pas. Je crois déjà que les groupes maffieux ont été pour la plupart neutralisés. Je crois que vous avez quand même appris que les recettes de ces provinces ont fait un bon avant, ça veut dire que l’état de siège a eu au moins du bon de ce côté-là», a soutenu Félix Tshisekedi.

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Pour lui, l’état de siège a sensibilisé aussi les ressources pour pouvoir les injecter dans des programmes de prises en charge de ces groupes armés afin de les désintéresser de ces activités.

«Il y a aussi de ce côté pauvreté qui les avait amené dans ces activités. il y a en Ituri par exemple plusieurs groupes armés qui se battaient justement pour des raisons ethniques et qui ont fait la paix et qui sont prêts de sortir complément de ces activités. Il y a lueur d’espoir, mais évidemment, je ne dis pas que tout est parfait. Ça ne pouvait pas non plus l’être. Moi je ne faisais pas d’illusion, on est dans une zone où il y a eu une vingtaine d’années des violences, des mafias tout ce que vous voulez, ce n’est pas à un an qu’on peut mettre fin à tous ces fléaux», a-t-il déclaré.

D’après lui, l’évaluation de l’état de siège a été interrompu par le Mouvement du 23 Mars (M23) qui est arrivé comme un cheveu dans la soupe pour compliquer les choses. Tout ceci, dit-il, il faut le démêler car, la détermination est là.

Il a laissé entendre qu’il y aurait eu avant la fin des vacances parlementaires une table ronde avec les députés et la société civile locale pour faire l’évaluation de cet état de siège afin de dresser un bilan. Cependant, la résurgence du M23 est tombée comme le cheveu dans la soupe. D’où, indique-t-il, cette évaluation se fera après la récupération de la cité de Bunagana.

Christian Okende

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