À l’ONU, Félix Tshisekedi plaide pour la levée « immédiate » des sanctions contre le Zimbabwe

Les sanctions des États-Unis d’Amérique et de l’Union européenne pèsent depuis 20 ans sur le Zimbabwe. Félix Tshisekedi, Président en exercice de la Communauté pour le développement de l’Afrique australe (SADC), a appelé les Nations Unies (ONU) à mettre tout en œuvre pour l’obtention de la levée des sanctions contre le Zimbabwe notamment son peuple. C’était lors de la 77ème session ordinaire de l’assemblée générale de l’ONU tenue lundi 20 septembre 2022 à New-York aux USA.

« En ma qualité de Président en exercice de la Communauté pour le développement de l’Afrique australe (SADC), je lance un appel pressant aux Nations Unies de mettre tout en œuvre pour obtenir la levée immédiate des sanctions contre la République du Zimbabwe et son Peuple » a-t-il déclaré.

Félix Tshisekedi s’est interrogé, « au nom de la solidarité et de la justice internationale », sur le maintien des sanctions contre le peuple du Zimbabwe, qui d’après lui, datent de l’époque du défunt Président Robert Mugabe.

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« Pourquoi, notre organisation est-elle si silencieuse et indifférente à cette injustice à la limite du crime contre un Peuple innocent ? », s’est-il questionné.

Félix Tshisekedi a rappelé que dans ce monde devenu multipolaire, « aucun pays », aussi « puissant et riche » soit-il, ne peut prétendre affronter seul certains défis, moins encore les relever dans l’intérêt de tous.

Pour lui, l’importance des enjeux, la complexité des problèmes à résoudre et l’ampleur de la tâche exigent une approche multilatérale « équitable ». Il ajoute que cette approche doit intègrer les intérêts d’un chacun et mutualiser les énergies de tous, et cela, dans le respect réciproque.

« C’est pourquoi, la RDC continue à penser qu’il est indispensable de mieux structurer le multilatéralisme et de l’enrichir, dans l’égalité de traitement de toutes les parties prenantes, afin de créer des espaces de dialogue et de coopération dont nous avons besoin pour assurer la paix et la sécurité internationales. C’est cela l’Organisation des Nations Unies que nous voulons », a déclaré Félix Tshisekedi.

Le Chef de l’État congolais et Président en exercice de la SADC a également martelé sur la représentation de l’Afrique parmi les membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU avec les mêmes droits.

« Dans ce cadre, je me fais le devoir d’insister sur la nécessité de satisfaire à la revendication légitime et juste de l’Afrique d’être représentée au sein du Conseil de sécurité de l’ONU par deux sièges supplémentaires dans la catégorie des membres non permanents et par deux autres dans celle des membres permanents avec les mêmes droits y compris celui de véto, les mêmes privilèges et obligations que ceux des membres permanents actuels », a-t-il insisté.

Félix Tshisekedi pense que c’est une question de «justice» à rendre à un continent, mieux à un pan entier de l’humanité dont le rôle s’étend chaque jour davantage dans la conduite des affaires internationales.

Rappelons que les États-Unis d’Amérique ainsi que l’Union européenne, ont imposé les sanctions contre le Zimbabwe après la «violente répression» d’opposants au régime de Robert Mugabe lors de la présidentielle de 2002. Une centaine de personnes et entités juridiques ont été interdites d’entrer dans ce pays et leurs avoirs ont été gelés.

Le Fonds monétaire international (FMI) a aussi suspendu son aide budgétaire au Zimbabwe. Cette institution financière a réitéré, il y a quelques mois, son refus de soutien en raison d’une dette «insoutenable». Le Zimbabwe accuse 9,3 milliards d’euros d’emprunts dont près de six milliards d’arriérés.

Les sanctions américaines défendent notamment aux banques de prêter de l’argent au Zimbabwe.

Christian Malele

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