Les cadres du Mouvement Lumumbiste Progressiste (MLP) ont résolu de suspendre Franck Diongo, président du même parti politique, et ce, jusqu’à nouvel ordre. Ils l’accuse d’ingratitude à l’endroit du Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.
C’est le directeur de cabinet de Franck Diongo, Guylain Fundi, qui a fait cette déclaration à Kinshasa, apprend POLITICO.CD ce lundi 19 septembre 2022.
D’après la même déclaration, une commission de crise sera mise en place pour organiser rapidement le congrès général de ce parti politique.
« Le MLP est très reconnaissant vis-à-vis du président de la République Félix Tshisekedi pour tout ce qu’il a fait en faveur de ses membres, notamment pour la libération de Franck Diongo de la prison centrale de Makala où il a été jeté par le régime passé dont il est actuellement allié», a déclaré le directeur de cabinet de Franck Diongo.
À l’en croire, tous les membres et cadres du MLP considèrent le régime Tshisekedi comme leur «propre régime». Il ajoute qu’ils fustigent le comportement de Franck Diongo depuis sa libération de la prison centrale de Makala.
De ce fait, poursuit-il, ils ont pris la décision de se désolidariser de Franck Diongo et «surtout que son mandat a déjà expiré depuis 2016».
Selon Guylain Fundi, le MLP accompagnera Félix Tshisekedi pour sa réélection en 2023.
«Les cadres du MLP soutiennent l’état de siège. Nous remercions le Chef de l’État pour sa gouvernance clairvoyante. Le MLP sera aucune fois opposant de son propre régime. Ils décident d’accompagner le Chef de l’État pour sa réélection en 2023».
Rappelons que Franck Diongo s’est déclaré opposant de Félix Tshisekedi. Il a, lors d’un meeting tenu dimanche dernier sur le terrain municipal de Masina, estimé que «l’actuel régime s’est écarté de la ligne et la vision du peuple d’abord».
Pour lui, la population pense qu’on ne peut plus donner un avertissement au Président Félix Tshisekedi. « Il faut passer directement au carton rouge».
Franck Diongo pense qu’il faut un «nouveau Président» à travers les élections «honnêtes, transparentes et sincères». Il estime également que la population a déjà pris une décision, celle d’une alternance «crédible». «Il faut se préparer au changement», a-t-il déclaré.
