À Kinshasa, capitale de la RDC, se déplacer à bord d’un véhicule, d’un coin à un autre, devient de plus en plus un calvaire pendant les heures dites de pointes (matin, midi et soir). Les Kinois sont, du jour au jour, contraints à braver des embouteillages monstres.
L’entreprise de transport Métro-Kin qui a reçu la mission notamment de réhabiliter, moderniser et gérer le chemin de fer dans la capitale, projète trois-millions déplacements par jour à la fin de la construction de trois premières phases, a indiqué son directeur général, Erick Onepunga au cours d’un point de presse tenu ce jeudi 11 août 2022.
À l’en croire, le projet a quatre phases qui vont permettre l’implantation d’un réseau ferroviaire urbain de 300 kilomètres de rails dans la ville de Kinshasa.
La première phase comprise entre la gare centrale et l’aéroport international de Ndjili est de 25 Kilomètres avec tracés existants. Celle-ci servirait plus au moins 500.000 passagers par jour, a-t-il révélé.
La deuxième phase concernée par ce projet est la plaine de Kinshasa avec 75 kilomètres, la troisième phase est la boucle : 90 kilomètres ainsi que la quatrième phase axée entre l’aéroport de Ndjili et Maluku pour une distance de 80 kilomètres avec tracés à créer.
« Le besoin en mobilité dans la ville de Kinshasa représente 47% de la population kinoise. Cependant, tous les modes de transports réunis, ne répondent qu’au moins de 50% du besoin de la mobilité. Plusieurs études menées jusqu’à ce jour, ont démontré la nécessité d’organiser un transport en site propre (TSP) », a souligné Erick Onepunga tout en rassurant que sa société Métro-Kin compte relever ce défi car, explique-t-il, « la mobilité aisée et sécurisée des Kinoises et Kinois est l’une des préoccupations majeures de notre mégapole du fait de l’importance socio-économique du transport ».
Le coût total du projet est estimé à 2 milliards USD et sera financé par les ressources du Gouvernement et des partenaires de la société Métro-Kin.
Pour la première phase, Métro-Kin a reçu un décaissement d’un montant de 20.000.000 (vingt millions) USD effectué par le gouvernement, a révélé Erick Onepunga expliquant par ricochet que ces fonds aident à réaliser les pré-travaux, avant les travaux proprement dits, à savoir la libération des emprises, passer en revue toutes les études qui ont été faites, assurer la formation, mettre en place des infrastructures. Bref, organiser et préparer le terrain pour que le projet devienne faisable.
Le prix du ticket dans les métros de la société Métro-Kin revient à moins de 1 USD, a rassuré Erick Onepunga qui a précisé que pour le lancement, ils vont utiliser les trains à gazoil avant de basculer en électrique.
Dans le souci de la sensibilisation et d’emmener la population kinoise à s’approprier ce projet, une chanson composée par l’ambassadeur de Métro-Kin, Félix Wazekwa a été lancée à la même occasion.
