RDC : « Qui rentre après avoir lâché, ne pose pas conditions ! »

Avant le 3ème sommet Etats-Unis/Afrique prévu en décembre 2022, Washington déploie ses différentes équipes sur le terrain africain comme pour battre le rappel des troupes. Avec la guerre en Ukraine – dont elle assume une part énorme de responsable et la crise diplomatique avec la Chine consécutive au séjour éclair de Mme Nancy Pelosi à Taïwan, l’administration américaine entendréimposer la Pax Americana sur le monde. La vérité est qu’ils reviennent sur les lieux du « crime d’abandon » perpétré sur plusieurs pays autrefois du Tiers-monde, selon les critères dictés à l’époque de la Guerre froide…

Parmi ces pays, on s’en doute, la République Démocratique du Congo délaissée à partir de 1990 par ses grands amis occidentaux, si bien qu’au cours de ces 30 dernières années, ces derniers ont fait exprès de limiter la coopération à l’humanitaire tout en sachant parfaitement que celle-ci n’a jamais, mais alors jamais contribué au développement d’un Etat.
Ainsi, trois décennies durant, ils ont fait fonctionner leurs ambassades juste pour de la figuration et dissuadé leurs opérateurs économiquesde réinvestir ou d’investir dans la grande production, celle qui génère des emplois sécurisants et des recettes budgétaires.
Ils ont prescrit au malade Congo un traitement à dose homéopathique conduisant plutôt à une mort lente mais sûre qu’à guérir le patient.
Au moins, parmi les rares pays du monde à avoir agi à la manière du Bon Samaritain de la Bible, on peut compter l’Inde, le Japon, la Chine et l’Australie. Ces pays ont maintenu une coopération salutairependant que les Américains, les Belges, les Français, les Allemands etc. ont laissé la RDC groggy.
Auraient-ils voulu punir des chefs d’Etat qui se sont succédé dans ce pays et qui auraient refusé d’obéir à des injonctions ? Faux ! Car si ses successeurs se sont à un moment ou à un autre « rebellé », Félix Tshisekedi a manifesté à leur égard de bonnes dispositions sans pour autant être encouragés.
Il s’agit donc de leur part d’une option irrationnelle puisque les Etats ou les régimes, c’est moins les officiels que les populations.
Déclarer garantir en priorité la sécurité des populations congolaises et les priver en même temps du premier des droits, à savoir le travail productif, procède à la fois de l’anormal et de l’amoral.
L’image qu’on peut prendre est celui du pain trouvé sur le chevet du lit d’un malade. Le jeter à la poubelle et conditionner son remplacement par le respect des droits de l’homme, du processus électoral, de la bonne gouvernance etc. pendant que le patient est affamé, n’est ni plus, ni moins qu’un crime.
En l’espèce, il y a pire dès lorsqu’on sait qu’on a abandonné le malade à son sort depuis une trentaine d’années.
Ce pain ressemble aux investissements opéréspar des pays comme l’Inde, le Japon, la Chine, l’Australie etc. en des temps durs pour les Congolaispendant que les amis Européens et les Américains ont non seulement suspendu les leurs, mais en plus se sont livrés à des actes de désinvestissement !
Or, les Congolais retiennent de la culture judéo-chrétienne à laquelle ils ont formé la morale qui promeut l’adage (et la sagesse) : « Un tiens vaut mieux que deux tu l’auras ».
​Le Congolais a le sens de gratitude à l’égard de ceux qui lui font du bien.

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