RDC : Kabund placé sous mandat d’arrêt provisoire

Le dé est jeté et le sort de l’opposant Jean-Marc Kabund semble désormais être scellé. Fils maison, ancien Secrétaire Général puis président intérimaire du parti au pouvoir, Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) et ancien premier vice-président de l’assemblée nationale de la RDC, le député national élu dans la circonscription électorale de Mont-Amba, Jean-Marc Kabund a été placé sous mandat d’arrêt provisoire ce mardi 09 août 2022.

L’ex bras droit du Président Tshisekedi a été transféré à la prison centrale de Makala après une troisième audition devant le Procureur Général près la Cour de Cassation.

L’ex 1er Vice-président de l’Assemblée nationale est poursuivi pour injures publiques, imputations dommageables, outrages envers les autorités publiques, offenses envers le Chef de l’État et la propagation des faux bruits. Les propos « injurieux, diffamatoires et outrageants à l’endroit du Chef de l’État » qui lui sont reprochés ont été tenus au cours d’un point de presse qu’il a animé en date du 18 juillet dernier.

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En effet, dans son réquisitoire adressé à l’Assemblée nationale, le Procureur Général près la Cour de Cassation avait énuméré quelques propos, tels que :

« Les caisses de l’État saignent jour et nuit » ;

« Felix Tshisekedi est un danger public au sommet de l’État » ;

« Le gouvernement a abandonné sa mission principale Le peuple est désormais face aux dirigeants irresponsables » ;

« Le parlement devient un lieu de traitement des sujets sans pertinence aucune et celles des théâtres de cloons politiques » ;

« L’appareil de l’État est devenu de plus en plus un club d’amis où les apprentis sorciers de tout bord exercent leur premier stage au sommet de l’État » ;

« Les militaires et les policiers vivent dans des conditions execrables, depuis que Monsieur Felix Tshisekedi est au pouvoir il n’a jamais songé à doter l’uniforme aux éléments des FARDC et la PNC », etc.

Intimidation et instrumentalisation de la justice contre les adversaires politiques

Son parti politique l’Alliance pour le Changement (A.Ch) qui se range dans une opposition « farouche » contre le régime Tshisekedi estime que le réquisitoire du Procureur Général près la Cour de Cassation qui a mené à la détention provisoire de son autorité morale, expose des infractions « imaginaires et politiquement » motivées.

A l’en croire, ce réquisitoire n’est purement et simplement que l’expression de « l’intimidation et de l’instrumentalisation de la justice contre les adversaires politiques » dénonçant des « intimidations et menaces » orchestrées par le pouvoir en place à l’encontre de son président.

Dans cet ordre d’idées, le parti de l’ancien premier vice-président de l’assemblée nationale a dénoncé notamment; la dérive dictatoriale du pouvoir en place qui se consolide au jour le jour dans le pays; l’acharnement à l’encontre de Jean-Marc Kabund ainsi que l’instrumentalisation des Institutions du pays et des services de l’Etat par le pouvoir en place.

Dans cette perspective, l’Alliance pour le Changement a promis de saisir la Commission Africaine des droits de l’Homme et des Peuples ainsi que le Comité des Droits de l’Homme des Nations Unies à Genève contre la criminalisation des débats démocratiques.

Il sied de rappeler que le Néo-opposant et président du parti « Alliance pour le Changement » récemment créé après son expulsion de l’UDPS, Jean-Marc Kabund a Kabund s’est déjà déclaré candidat à la présidentielle prévue en 2023. Il a ainsi, promis de combattre Tshisekedi qu’il considère comme un « danger » au sommet de l’Etat.

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